Le Rorschach selon le système intégré et le TCI-R : comparaison et intégration

Abstract

Le bilan psychologique a, somme toute, toujours fait partie de la psychologie clinique. En effet, afin de mener une thérapeutique qui se veut efficace et pertinente, il est indispensable pour le praticien de saisir l’individu dans son ensemble et plus particulièrement d’avoir des informations objectives. Ces informations se réfèrent souvent au fonctionnement stable de l’individu, appelé aussi « personnalité ». Malheureusement, il y a un très grand nombre de théories de la personnalité (Hansenne, 2001). De fait, il y a énormément de divergences entre les auteurs au niveau, par exemple, de l’inné ou de l’acquis de la personnalité, ou encore de savoir s’ils sont déterminés par quelque chose ou libres, … L’objectif de ce mémoire est justement de participer au débat sur la personnalité mais surtout d’apporter une contribution au domaine clinique. Dans un premier temps, l’objectif est de comparer deux outils qui évaluent la personnalité : le Rorschcach selon le Système Intégré de John E. Exner (1993/1995) et le Temperament and Character Inventory –Revised de Robert C. Cloninger (1999, cités par Hansenne, Delhez, & Cloninger, 2005) qui indirectement permettront de comparer les théories sous-jacentes au modèle biosocial de la personnalité de Cloninger (Cloninger, Svrakic, & Przybeck, 1993 ; Cloninger, 2004) et du « Comprehensive System » d’Exner. Dans un deuxième temps, notre but est d’examiner et d’évaluer la pertinence d’intégrer les résultats obtenus à ces deux outils afin d’établir le profil d’un individu. Nos résultats sont à prendre avec prudence dû au faible échantillon (N=27) et dû au nombre de comparaisons qui ont été effectuées ainsi que d’autres limitations qui sont détaillées dans cette étude. Cependant, il ressort que les tests amènent des correspondances cohérentes et permettent aussi de se compléter, voire d’ajouter des informations intéressantes. Nous concluons, par quelques pistes d’amélioration et exposons nos idées quant à leur intérêt dans une thérapie transdiagnostique. Enfin, nous terminons notre conclusion par une réflexion épistémologique