Les dessins abordant la peur chez l'enfant : comparaison entre les enfants de l'enseignement spécialisé et les enfants de l'enseignement général

Abstract

Il a été question dans ce mémoire de comparer les peurs dessinées dans l’enseignement spécialisé et dans l’enseignement général.

Méthodes

201 dessins ont été récoltés dans cinq écoles (trois écoles spécialisées et deux écoles générales). La question posée à l’enfant était la suivante : « Sur cette feuille, je te demande de dessiner ce qui te fait le plus peur. Tu as le droit de dessiner cela comme tu en as envie, avec les couleurs de ton choix. Tu as des marqueurs et des crayons, tu choisis ce que tu veux. » La passation s’est effectuée de manière individuelle et durait maximum 30 minutes. À la fin de la passation, l’enfant expliquait ce qu’il avait dessiné : sa plus grande peur mais aussi les détails faisant partie du dessin.

Résultats

Des différences ont été constatées entre les dessins des enfants de l’enseignement spécialisé et les dessins des enfants de l’enseignement général. Les enfants de l’enseignement spécialisé dessinent plus de peurs imaginaires que les enfants de l’enseignement général. De plus, Les enfants dans l’enseignement général ont eu plus souvent recours aux détails sur leur dessin que les enfants dans l’enseignement spécialisé. D’autres divergences ont été observées en fonction du genre. Les filles utilisent plus de couleurs que les garçons dans leur dessin tandis que les garçons utilisent plus d’espace sur leur feuille.

Conclusion

De toutes nos hypothèses de départ, seulement deux ont pu être confirmées : « Les enfants de l’enseignement spécialisé dessinent des peurs dont l’objet est plus imaginaire que réel » et « Les filles utilisent plus de couleurs dans leur dessin que les garçons ». Les résultats obtenus concernant les peurs des enfants dans l’enseignement général et dans l’enseignement spécialisé nous ont permis de nous rendre compte qu’il n’y avait pas de différence significative dans les contenus des dessins. Il a cependant été remarqué que les films d’horreur semblent préoccuper un bon nombre d’enfants faisant partie de notre échantillon. Il serait dès lors intéressant de proposer une sensibilisation à ce genre de film aux parents des enfants.