Vivre et travailler : héritage du Bureau Paysager

Abstract

Partie intégrante de notre économie depuis notre sédentarisation, le travail a progressé pas à pas avec notre société. Réponse directe au développement technique, l’espace de production formule des ordres organisationnels, structurels et symboliques qui ont des répercutions directe autant dans notre vie publique que privée. À rebours de l’hyperfonctionnalisme d’après-guerre, les projets expérimentaux des années 1960 encadrent le discours démocratique de la cybernétique et une société de loisir naissant. Le bureau paysager, le Bürolandschaft, de Eberhard et Wolfgang Schnelle, concerne à son égard l’évolution de cet espace en tant que pièce, lieu de vie, lieu de techniques et scènes d’appropriation et en tant qu’organisation de la production immatérielle. Cette recherche essaye de tracer une généalogie du développement du bureau paysager à partir de sa création en 1961 avec le « Buch und Ton ». Parallèlement au développement d’une pratique culturelle dominante du travail immatériel et d’une révolution technique amenée par l’internet, l’héritage du bureau paysager s’inscrit-il dans une continuité ? L’espace de travail suscite-t-il une nouvelle prise en compte du concept avec des formes et des ordres architecturaux inédits ? Un nouveau concept de vie et de travail se manifeste à travers l’incorporation de la reproduction dans l’espace de production. En même temps, l’espace de travail est indissoluble des concepts et discours politiques tels que la participation, la transparence, l’auto-organisation et la dissolution de la vie. Ainsi, ce mémoire essaye de mettre en relation un discours économique prédominant et l’image architecturale du bureau qui en dérive.