L'impact du stress thermique sur la composition du lait et les métabolites sanguins chez la vache Holstein

Abstract

Le stress thermique lié au changement climatique chez les vaches laitières n’affecte pas seulement les régions tropicales mais également les régions tempérées, telles que l’Europe occidentale. La revue de la littérature scientifique concernant majoritairement les Etats-Unis et d’autres pays tropicaux nous indique que l’augmentation des températures environnementales entraine une diminution de la consommation alimentaire expliquant seulement 30 à 50% de la réduction de la production laitière. En outre, le stress thermique a également des effets directs sur le métabolisme des vaches laitières entrainant des modifications de la production laitière, des métabolites sanguins et de la composition du lait. Néanmoins, il était intéressant d’approndir nos connaissances sur l’impact du stress thermique en région wallonne sur certains métabolites sanguins tels que l’urée, la créatinine, l’insuline, les AGNE et la T4 totale et sur certains composants du lait tels que les teneurs en protéines, en MG, en urée, ainsi que d’autres paramètres prédits par spectrométrie à infrarouge moyen (MIR) afin d’obtenir des marqueurs fiables de stress thermique chez les vaches laitières. Une étude expérimentale a donc été menée au Centre Technique Agricole de Strée, montrant que des températures environnementales élevées diminuaient significativement la T4 totale, l’urée sanguine ainsi que les teneurs en protéines et en urée du lait. Les prédictions par MIR du lait ont montré une augmentation significative des teneurs en lactose, en acides gras à chaîne moyenne, en acides gras saturés et en bêta-hydroxybutyrate ainsi qu’une diminution de la teneur en acétone. Toutefois, il serait judicieux de répéter ces expériences en contrôlant l’alimentation des vaches afin de mesurer l’impact de la restriction alimentaire sur nos résultats.