Lésions post-mortem associées à la myopathie atypique chez le cheval au pré : intérêt dans la confirmation du diagnostic

Abstract

La myopathie atypique du cheval au pré est une rhabdomyolyse aiguë dont la cause est l’ingestion d’une phytotoxine issue de l’érable sycomore. C’est pourquoi elle fait l’objet d’une épidémiosurveillance très active afin de prévenir la maladie, notamment chez les compagnons de pâture. C’est une maladie à évolution rapide et souvent fatale, ce qui complique parfois la tâche du vétérinaire qui ne dispose que du cadavre pour poser son diagnostic. Les lésions macroscopiques sont très diverses. On rencontre, entre autres, de la décoloration dues muscles striés squelettiques et du myocarde, de la myoglobinurie, de l’œdème et de la congestion pulmonaires, de la lipidose hépatique, de la congestion et de l’inflammation du tube digestif, des obstructions de l’œsophage et des corps étrangers ressemblant à des samares dans le colon. Les lésions microscopiques observées touchent principalement les fibres musculaires de type I. Ce sont surtout de la dégénérescence musculaire multifocale et monophasique et des infiltrations de cellules inflammatoires. La comparaison des fréquences d’apparition des lésions macroscopiques d’épisodes de myopathie atypique datant de 2002, 2007 et 2018 par un test de Fisher exact permet de mettre en évidence des lésions qui semblent être à la fois constantes et fréquentes d’une année à l’autre. Elles pourraient alors renforcer le diagnostic de la myopathie atypique lorsqu’elles sont découvertes lors de l’autopsie. La comparaison des fréquences d’apparition des lésions microscopiques d’épisodes de myopathie atypique datant de 2002 et 2018 montre, elle, que la dégénérescence musculaire multifocale et monophasique est une lésion relativement fréquente et constante.