Peut-on prévenir la myopathie post-anesthésique équine ? Les cas de myopathies/neuropathies post-anesthésiques survenus à la Faculté de Médecine Vétérinaire de l'Université de Liège entre 2014 et 2019

Abstract

Ce travail de fin d’études a permis de mettre en évidence le caractère multifactoriel des myopathies et neuropathies post-anesthésiques, qui représentent respectivement 7% et 5,5% des décès péri-opératoires liés à l’anesthésie. Les phénomènes d’ischémie et de reperfusion post-ischémique présents lors de MPAE ont pu être reliés à l’hypotension et à l’augmentation de la pression intracompartimentale, la durée prolongée de la procédure chirurgicale et la masse musculaire du cheval anesthésié. La possibilité d’agir sur ces différents paramètres est évidente. En effet, choisir judicieusement les agents anesthésiques injectables et volatils, diminuer au maximum la profondeur et la durée de l’anesthésie, choisir le mode de ventilation, assurer une fluidothérapie adaptée, soutenir la fonction cardiovasculaire grâce à l’utilisation de molécules inotropes positives (la dobutamine étant un agent de choix), vasopressives ou anticholinergiques, permet d’agir sur l’hypotension. L’augmentation de la pression intracompartimentale peut aussi être réduite en positionnant correctement le cheval afin de répartir les pressions. Différentes solutions s’offrent donc au clinicien afin d’agir sur l’incidence de la MPAE.