Cystite idiopathique féline : comment prévenir les récidives ?

Abstract

La cystite idiopathique féline (CIF) est fréquemment diagnostiquée lors d'apparition de symptômes du bas de l'appareil urinaire (dysurie, strangurie, pollakiurie, hématurie, périurie), une fois l’exclusion d'une cystite bactérienne, de la présence d'urolithiase, d’anomalies anatomiques et neurologiques, de tumeur ou de striction, réalisée. La CIF peut se présenter sous différentes formes cliniques : obstructive ou non obstructive. Les données relatives à l'étiopathogénie de cette maladie multifactorielle étant incomplètes, la gestion de cas demeurent difficile à l’heure actuelle. De nombreuses hypothèses ont toutefois vu le jour, mettant en évidence une implication du stress et un dysfonctionnement du système nerveux autonome dans la pathogénie. Ces recherches orientent la thérapie préventive vers de multiples recommandations environnementales (Modifications Environnementales Multimodales), démontrées efficaces comme moyen de prévention dans plusieurs études. Des traitement médicamenteux, visant à diminuer l’anxiété de ces chats, ont également vu le jour (phéromones, amitriptyline), et ne sont pas à négliger dans la gestion de ces cas. Suite aux lésions vésicales observées chez les chats atteints de CIF, l’administration de glycosaminoglycanes et la mise en place d’une alimentation spéciale, visant à limiter l’inflammation de la vessie, est envisagée. De plus, des récidives d’obstruction urétrales peuvent être une indication pour un traitement chirurgical.