Le jeûne : une approche anti-cancéreuse multimodale ?

Abstract

Le jeûne est pratiqué depuis des milliers d’années et possède des vertus thérapeutiques connues notamment contre l’épilepsie (Hartman, 2012). Malgré ses vertus bénéfiques, il a pourtant été oublié dans l’ère moderne. Dans ce TFE, je m'intéresse particulièrement aux avantages du jeûne en oncologie. En effet, alors que la restriction calorique est connue depuis le début des années 1900, pour ses vertus anti-cancérigènes, celle-ci reste dangereuse pour des patients sujet à de fortes pertes de poids. Cependant, le jeûne, une forme de restriction calorique extrême mais de durée courte, mimique remarquablement les effets de la restriction calorique sur de nombreux points critiques en terme d'inhibition de la croissance tumorale. Ceci comprend des effets anti- Warburg, anti- IGF1, Cytokines, VEGF et représente un obstacle à l'activation de voies telles que la PI3K/Akt/mTOR, ... D'un point de vue expérimental, chez les souris, cela se traduit généralement par un taux de survie supérieur chez des individus à jeûn par rapport aux individus contrôles. De plus, on observe une nette synergie lorsqu’on associe le jeûne à la chimiothérapie. Les bienfaits ne s'arrêtent pas là puisque le jeûne offre aussi une plus grande protection contre les effets indésirables de la chimiothérapie. Ceci revêt une importance particulière dans le monde vétérinaire où l'objectif n'est pas de guérir le patient cancéreux mais lui offrir la meilleure qualité de vie possible et donc limiter les effets négatifs du traitement chimiothérapeutique. L'intérêt pour cette approche ne fait que grandir et quelques études ont été menées sur l'Homme où une augmentation de la qualité de vie fut aussi observée. De nombreuses études restent encore à être réalisées mais ce TFE vous propose un condensé des avancées actuelles et ouvre la fenêtre vers un potentiel futur en médecine oncologique.