Le chien de robe Merle : génétique et pathologies

Abstract

Les chiens de robe Merle possèdent une génétique particulière. En effet, l’allèle M s’agence en un SINEc (Canine Short Interspersed Element) ajouté au gène de la protéine PMEL (Pre-Melanosome Protein) impliquée dans la formation des mélanosomes. Ce SINEc se compose d’une queue qui amène des sites de coupe alternatifs et détermine le phénotype de l’animal. Si cette queue est courte, elle peut passer inaperçue du point de vue phénotypique et ainsi donner des chiens Merle dits cryptiques. Ce gène est particulièrement sujet au phénomène de mosaïcisme, impliquant une détection génétique difficile. Le croisement entre chiens porteurs de Merle est dangereux car peut aboutir à des chiens homozygotes. Ces chiens possèdent de nombreuses tares auditives et oculaires, notamment le syndrome de dysgénésie oculaire du chien Merle. Ces individus sont donc à éviter et les individus reproducteurs doivent subir des tests génétiques afin de connaître leur statut Merle. Les chiens homozygotes Merle ne sont pas sans rappeler la symptomatologie du syndrome de Waardenburg chez l’Homme et pourraient être une bonne piste pour la compréhension de cette maladie.