Transfusions sanguines équines : enjeux thérapeutiques et immunologiques

Abstract

Chez le cheval, il y a un total d’environ 400 000 combinaisons antigéniques possibles. Un couple donneur-receveur parfaitement compatible est quasiment impossible. La présence d’allo-anticorps anti globules rouges est la principale cause d’incompatibilité sanguine. Néanmoins, tous ne sont pas encore identifiés et leurs implications dans les réactions immunes post-transfusionnelles ne sont pas clairement reconnues pour chaque allo-anticorps. Cela nécessite encore des études pour comprendre tous les mécanismes sous-jacents des réactions post-transfusionnelles. La transfusion sanguine constitue une indication dans certaines situations cliniques telles que l’hémorragie, les anémies diverses, l’hypo- protéinémie ou la thrombocytopénie. L’approche pratique de la transfusion se caractérise par différents points que sont la collecte, le stockage et l’administration de sang au receveur. Le faible taux d’allo-anticorps naturels permet de réaliser une première transfusion en urgence chez un cheval qui n’a jamais reçu de transfusion ou qui n’a jamais eu de gestation chez la jument. Cependant, le risque d’une réaction immunitaire persiste et si le cheval a déjà été en contact avec du sang extérieur, des mesures de précaution doivent être mises en œuvre. On peut donc réaliser des tests de pré-transfusion afin de réduire le risque d’induire des réactions posttransfusionnelles. Néanmoins, nous verrons, qu’en pratique, il y a de nombreuses limites à ces tests. Il faut savoir également que des alternatives thérapeutiques qui pourraient compléter ou suppléer une transfusion sanguine existent et peuvent être intéressantes pour l’avenir.