La fièvre du Nil occidental chez les chevaux : diversité virale et comparaison des vaccins disponibles actuellement

Abstract

Le virus de la fièvre du Nil Occidental ou West Nile Virus (WNV) a été isolé pour la première fois en 1937 en Afrique et est aujourd’hui présent sur tous les continents du monde excepté l’Antarctique. C’est un arbovirus appartenant au genre Flavivirus, de la famille des Flaviviridae. Il est maintenu dans la nature dans un cycle de transmission enzootique entre des hôtes aviaires réservoirs et des moustiques vecteurs; avec parfois des infections accidentelles de vertébrés, restant cependant des culs de sac épidémiologiques. Actuellement, la classification des différentes souches de WNV selon leurs relations génétiques est controversée car l’ICTV (International Committee on Taxonomy of Viruses) n’a pas encore établi de règles officielles pour définir les différentes lignées. Selon les auteurs, il existe 7 ou 9 lignées génétiques différentes de WNV. Les 2 premières lignées sont connues pour causer des maladies neuroinvasives importantes, voire mortelles, chez l’Homme et le cheval à travers le monde entier. A l’inverse, les autres lignées ne sembleraient pas poser problème pour le moment, mais leur impact potentiel sur la santé est inconnu. Il n’existe malheureusement pas de traitement anti-viral spécifique pour la fièvre du Nil Occidental; le seul moyen de lutte est donc la prévention de la maladie, notamment grâce à la vaccination. Il y a actuellement 3 vaccins disponibles dans le commerce en Europe: un vaccin inactivé, un vaccin vectoriel et un vaccin chimérique. Ils se sont tous montrés efficaces contre les souches des lignées 1 et 2 avec de petits avantages pour le vaccin chimérique selon une étude sur 24 chevaux.