Dissociation between behavioral sensitization and sedation tolerance induced by ethanol in female Swiss mice

Abstract

Introduction. La sensibilisation à l'alcool, parfois aussi appelée tolérance inverse, se définit comme une augmentation progressive des effets stimulants après une prise chronique d'éthanol. Il est soutenu que la sensibilisation peut produire un comportement addictif. Certaines études affirment que la sensibilisation comportementale à l'éthanol est un sous-produit de la tolérance aux effets sédatifs de l'éthanol, tandis que d'autres études affirment que la sensibilisation et la tolérance sont deux phénomènes indépendants. Objectif. Ce mémoire teste l'hypothèse, selon laquelle il n'existe pas de relation entre la sensibilisation comportementale à l'éthanol et la tolérance aux effets sédatifs de l'éthanol. Méthodes. Pour tester notre hypothèse, nous avons réalisé une série d'expériences chez des souris Swiss femelles. Nos expériences ont principalement impliqué deux procédures expérimentales: l induction d une sensibilisation comportementale mesurée par des actomètres automatisés et le test de la perte du réflexe de retournement (LORR). Pendant la procédure de sensibilisation, les souris traitées à l'éthanol ont reçu une injection intrapéritonéale de 2,5 g/kg d'éthanol pendant huit jours consécutifs, et leur activité locomotrice a été enregistrée. Les effets sédatifs de l'éthanol ont été mesurés sous forme de la durée de la perte du réflexe de retournement à l'aide de la procédure classique de LORR. Les souris du Groupe 1 (n = 40) ont reçu le test de LORR avant et après la procédure de sensibilisation, tandis que les souris du Groupe 2 (n = 40) ont reçu le test de LORR uniquement après la procédure de sensibilisation. Résultats. La sensibilisation induite par l'éthanol chez les souris Swiss femelles n'est pas liée à la sensibilité aux effets sédatifs de l'éthanol dans les deux groupes ou à la tolérance chronique aux effets sédatifs de l'éthanol dans le Groupe 1. Conclusion. Nos résultats indiquent que la sensibilisation comportementale induite par l'éthanol et la tolérance aux effets sédatifs de l'éthanol sont deux phénomènes distincts peut-être médiés par des mécanismes neurobiologiques distincts.