L'impact d'un programme d'amélioration de l'environnement et du choix alimentaire pendant le petit-déjeuner sur la prise alimentaire de personnes âgées démentes dans une unité de psychogériatrie à Liège

Abstract

Introduction. Il est constaté de nos jours, dans une majorité de pays, une augmentation importante du nombre des personnes âgées et, plus particulièrement, de celles qui présentent des troubles cognitifs. Chez des personnes souffrant de démence, les problèmes de malnutrition sont fréquents et une alimentation suffisante ainsi que des choix alimentaires appropriés sont alors indispensables pour leur assurer un bon fonctionnement biologique général, mais aussi nécessaires pour préserver leur identité sociale et leur plaisir de vivre. Il est alors important de mettre en œuvre, dans une approche non médicamenteuse, des méthodes faciles et peu coûteuses qui permettront d'améliorer la prise alimentaire. L’objet de cette étude est d’évaluer l’impact de l’amélioration de l’environnement d'un repas et d’une augmentation du choix des aliments chez des personnes présentant un trouble neurocognitif majeur. Méthode. L'étude menée est une étude pré-expérimentale et quantitative suivant un rai-sonnement de type déductif. Son but a été d’essayer de confirmer les informations recueil-lies dans la littérature sur le sujet et d'évaluer des hypothèses posées au début de cette étude. L’enquête s’est déroulée sur une période de cinq semaines avec pour objectif d'étu-dier, dans l’unité de psychogériatrie de l’hôpital du Pèrî à Liège, l’impact d'un programme d’amélioration de l’environnement et du choix alimentaire pendant le petit-déjeuner sur la prise calorique et protéique des personnes présentant un trouble neurocognitif majeur et sur leur état nutritionnel. Résultats et conclusion. Les résultats de l’étude montrent une augmentation significative de la prise énergétique de 81 kcal (p = 0,01) et de la prise protéique de 2,8 g (p = 0,001). Une augmentation significative du poids de 200 g (p = 0,03) est constatée également, mais qui n’a pas pu été reliée au changement intervenu dans le contenu et les modalités de la prise alimentaire. Les résultats enregistrés ne peuvent être regardés comme étant significatifs, plusieurs biais et limitations qui affectent l'étude ne permettant en effet pas de généraliser ceux-ci. Il apparaît alors nécessaire de mener dans l'avenir une étude qui reposerait sur un échantillon de population plus important et prenant en compte un programme expérimental de plus longue durée.