Conséquences sur le Service des Urgences du CHU Brugmann site Brien des Accords de Collaboration avec le PMG « 1030 » : étude observationnelle

Abstract

INTRODUCTION : Au regard de la problématique liée à l’engorgement des services des urgences (SU) et l’importance d’une meilleure utilisation des services de soins de santé par les patients, il semblait intéressant de pouvoir décrire la situation d’un SU bruxellois à la suite d’une collaboration avec un poste médical de garde (PMG) à proximité. L’objectif principal est de décrire la situation du SU du CHU Brugmann, site Brien à la suite de l’introduction du protocole décisionnel permettant d’orienter à partir du triage infirmier les patients se présentant spontanément aux urgences vers le PMG « 1030 ». MATERIEL ET METHODE : Les données quantitatives mensuelles des patients orientés vers le PMG seront analysées par un test un ANOVA-1 pour les distributions normales. Le test de Kuskall-Wallis sera effectué si elles ne suivent pas une distribution normale. Un test f de Fischer sera effectué pour comparer les moyennes mensuelles qualitatives. La pratique infirmière a été évaluée au travers du modèle ARCC de B. Melnyk. RESULTATS: L’application des critères du protocole décisionnel dans l’orientation des patients vers le PMG « 1030 », à partir du tri infirmier du SU du CHU Brugmann site Brien a indiqué quelques lacunes dans son utilisation par l’infirmier au tri. La faible proportion des patients dirigée vers le PMG présentaient généralement un besoin médical en soins. Il n’y a pas de différence significative entre les mois étudiées, excepté les jours d’utilisation. L'évaluation au travers du modèle ARCC dévoile que l’équipe infirmière du tri du SU requière un soutien dans l’application du protocole décisionnel. Un mentor PMG au sein de l’équipe pourrait d’être une solution d’amélioration. CONCLUSIONS : L’analyse de l’utilisation du protocole décisionnel par les infirmiers du tri indique une faible utilisation de celui-ci. Certains critères d’exclusion ne semblent pas avoir été restrictifs à l’orientation du patient vers le PMG. Le protocole décisionnel serait restrictif à appliquer dans la pratique quotidienne. Des données manquantes comme le refus du patient à se rendre au PMG, sont des éléments nécessaires à l’amélioration du protocole décisionnel. Les possibilités de création de nouvelles collaborations entre d’autres structures bruxelloises du même type doit solliciter la mobilisation d’outils et de moyens pour les professionnels de santé impliqués et les patients. L’introduction de mentors au sein d’une équipe infirmière peut être un bénéfice à l’amélioration des pratiques et de la qualité de soins.