Gestion de la Rhino-Trachéite Infectieuse Féline (RTIF) en collectivité

Abstract

Un certain nombre de facteurs influencent la morbidité de la rhino-trachéite infectieuse féline. Certains inhérents à l'activité (concentrations de population, pathogènes, statuts immunitaires variables) ou à la nature de la population fréquentant les refuges (âge, race, sexe, provenance) semblent difficilement contrôlables, tandis que d'autres relatifs aux installations et aux protocoles de management des refuges (temps de séjour, installations et gestion in-out quarantaine, mouvements personnels) paraissent maitrisables. Contrairement à la sphère privée, on observe en collectivité une forte mortalité pour la RTIF (Chatons ou adultes). Les agents pathogènes les plus fréquemment rencontrés sont l'Herpès Virus Félin 1 (FHV-1) et le Calicivirus Félin (FCV) qui seraient impliqués dans plus de 80% des cas. Bordetella bronchiseptica, Mycoplasma spp., Chlamydia felis ainsi que d'autres agents bactériens compliquants, issu de la flore résidante locale ou non, sont également fréquemment isolés. L'affection se traduit le plus souvent par des lésions de rhino-trachéite, kérato-conjonctivite et palato-glossite ulcérative causant abattement, hyperthermie, anorexie, éternuements, jetage nasal (séreux à muco-purulent),toux, écoulements oculaires (séreux à muco-purulents), blépharospasme. Le diagnostic en collectivité se basera essentiellement sur les données obtenues suite à un examen clinique rigoureux. La polymerase chain reaction (FHV-1, FCV) ainsi que les cultures bactériennes sur écouvillons naso-pharyngés, oculaires ou BAL restent néanmoins un moyen sûr à disposition du personnel soignant des refuges pour limiter l'augmentation de la morbidité ou gérer des cas compliqués. Le management établi dans les cadre de la gestion de le RTIF inclut généralement un plan de communication impliquant des familles d'accueil, une surveillance journalière, le respect de conditions d'hébergements précises (compartimentalisation, logement, conditions environementales), l'établissement de mesures de biosécurité (équipements, personnel, flux de mouvements, nettoyage désinfection) ainsi que d'un protocole de vaccination adapté. La connaissance approfondie de l'épidémiologie de la RTIF en collectivité permettra au praticien d'optimiser le protocole de gestion et contenir ainsi au mieux la pathologie au sein de son refuge.

A number of factors influence the morbidity of feline upper respiratory tract infectious disease. Some of them inherent to the activity (population concentrations, pathogens, variable immune status) or to the nature of the population frequenting the shelters (age, race, sex, origin) seem difficult to control, while others relating to the facilities and protocols for managing the shelters (residence time, facilities and management in-out quarantine, personal movements) seem manageable. Unlike the private sphere, there is a high mortality rate for URTD in shelters (kittens or adults). The most frequently encountered pathogens are feline herpes virus 1 (FHV-1) and feline calicivirus (FCV), which are reportedly involved in more than 80% of cases. Bordetella bronchiseptica, Mycoplasma spp., Chlamydia felis and other complicated bacterial agents, both from local and non-resident flora, are also frequently isolated. The condition most often results in lesions of rhinotracheitis, kerato-conjunctivitis and ulcerative palato glossitis causing despondency, hyperthermia, anorexia, sneezing, nasal discharge (serous to muco-purulent ), cough, eye discharge (serous to muco-purulent ), blepharospasm. The community diagnosis will be based primarily on data obtained after a rigorous clinical examination. Polymerase chain reaction (FHV-1, FCV) as well as bacterial cultures on nasopharyngeal, ocular or BAL swabs remain nevertheless a safe means at the disposal of healthcare staff in shelters to limit the increase in morbidity or manage complicated cases. The management established as part of the management of RTIF generally includes a communication plan involving host families, daily monitoring, compliance with specific accommodation conditions (compartmentalization, housing, environmental conditions), the establishment of biosecurity measures (equipment, personnel, movement flows, cleaning and disinfection) and an appropriate vaccination protocol.

The in-depth knowledge of the epidemiology of RTIF in the community will allow the practitioner to optimize the management protocol and thus best contain the pathology within his shelter.