Analyse du dessin du bonhomme, du dessin de la famille et du dessin de la maison chez des enfants âgés de 5 à 9 ans issus de familles nucléaires et monoparentales. Comparaison de ces dessins en fonction de l’âge, du sexe, de la condition de la garde et de la durée de séparation des parents.

Abstract

Ce travail comporte deux parties principales. La première partie est consacrée à l’analyse de l’influence de la séparation parentale sur le dessin du bonhomme, le dessin de la famille et le dessin de la maison. La deuxième partie est consacrée à l’analyse plus générale du dessin de la famille et du dessin de la maison. Nous observerons dans quelle mesure la durée de la séparation parentale et la condition de garde auront un effet sur les dessins réalisés par les enfants. La population choisie pour notre recherche se compose de cent-vingt sujets dont la moitié sont des filles et l’autre moitié des garçons. Afin d’obtenir des groupes équivalents, nous avons également veillé à ce que la moitié des sujets masculins et la moitié des sujets féminins soient issus de familles où les parents sont séparés ou divorcés. Chaque enfant devait dessiner un bonhomme, une maison et une famille. Ces enfants avaient à leur disposition huit crayons de couleurs, un crayon gris, une feuille blanche, non quadrillée en format A4. Nous notions le temps de réalisation de chaque dessin et nous posions quelques questions aux enfants concernant leurs dessins. À travers cette étude, nous pouvons affirmer que l’âge a une influence significative sur le score brut et le QI du dessin du bonhomme. Les sujets plus jeunes obtiennent en moyenne un QI plus élevé que les sujets plus âgés. Concernant le score brut du bonhomme, les valeurs les plus élevées sont obtenues par les classes intermédiaires. L’âge des sujets et le fait d’être de sexe masculin ou féminin n’ont pas d’influence significative sur le nombre de détails présents sur les dessins. Cependant, nous constatons que les filles comptabilisent en moyenne un peu plus de détails que les garçons. En effet, elles seraient plus appliquées et nécessiteraient dès lors, de plus de temps. Nos analyses mettent en évidence que les enfants plus jeunes n’ont pas plus tendance à dessiner les parents ensemble que les enfants plus âgés, en ce qui concerne le dessin de la famille. D’autres influences significatives ont été trouvées notamment concernant le temps de réalisation des dessins.