Les vaccins ARN : avantages, inconvénients et potentiel en médecine vétérinaire

Abstract

Depuis la découverte de la vaccination fin du 18ième siècle, les vaccins préviennent de quelques millions de maladies et sauvent de nombreuses vies chaques années. Cependant les vaccins conventionnels présentent des limites, notamment en termes de méthode de production mais aussi en termes de performance face à certains pathogènes très variables et responsables d’infections chroniques. Le développement et ainsi que les progrès technologiques au sujet des vaccins ARN semblent pouvoir être une alternative à ces obstacles. L’amélioration de son potentiel a été le sujet de nombreuses études. De ce fait, différentes formulations, méthodes d’administration, et modifications de séquence ont été envisager dans le but d’améliorer les performances de ce vaccin. Le vaccin ARN présente en effet de nombreux avantages tel que : l’induction d’une réponse T cytotoxique ; la capacité de cibler des antigènes cryptiques ; format modulable et stable ; méthode de production sûre et rapide. Ses avantages ont tout particulièrement attiré l’attention sur son potentiel dans la lutte contre le cancer, avec l’innovation d’un vaccin anti-cancer. Ce modèle vaccinal, a déjà fait ses preuves, et montré son efficacité contre certaines tumeurs, tel que le mélanome ou encore le cancer de la prostate. Étant donné l’utilisation du modèle animal dans les essais précliniques, ainsi que les nombreuses similitudes entre les tumeurs d’origine humaine et animal, cela nous laisse imaginer que l’utilisation d’un vaccin ARN pourrait être appliqué en oncologie vétérinaire. Au-delà du potentiel en tant que vaccin anti-cancer, des rapports récents ont démontré la puissance et la polyvalence de l’ARN pour protéger contre une grande variété d’agents pathogènes infectieux, souvent mal maîtrisés par les techniques vaccinales conventionnelles. D’autres pistes encore, tel que la vaccination contre les allergies, semblent également exploitables. Le développement de cette nouvelle technologie vaccinale, qui plus est son application en médecine vétérinaire nécessite certes d’avantage d’investigation et d’essais cliniques, mais reste pour autant très prometteuse.