L'étude de la brigade Piron dans sa dimension mémorielle

Abstract

Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la brigade Piron, unité belgo-luxembourgeoise qui s’est notamment illustrée lors de la campagne de Normandie et la libération de Bruxelles, a fait l’objet d’une abondante littérature. Celle-ci est principalement composée de récits d’anciens de l’unité, et consiste essentiellement à raconter son histoire, de sa formation en Angleterre jusqu’à sa dissolution en décembre 1945. Cependant, la Brigade n’a jamais été étudiée dans sa dimension mémorielle. C’est la Fédération nationale des anciens combattants de la brigade Piron, qui naît en 1947, qui sera la matrice mémorielle du groupement. Les vétérans, dès la fin du conflit, se mobilisent et participent à de nombreuses commémorations. Celles-ci auront principalement lieu à Molenbeek-Saint-Jean, ainsi que le long de la Côte fleurie dans le Calvados. L’histoire de la mémoire de la Brigade est ponctuée de temps forts, à l’instar de l’inauguration de son Monument national, et du décès de son chef Jean-Baptiste Piron, en 1964 et en 1974 à Molenbeek-Saint-Jean. La Fédération nationale ne cessera jamais d’évoluer, tant dans son organisation que dans ses statuts. Le souvenir de ces hommes se perpétuera également par le folklore, mais aussi aujourd’hui par le truchement de l’outillage numérique.