Une carte d'identité circulaire du bâtiment : future banque de matériaux ?

Abstract

Un nouveau paradigme architectural ?!

Nos modes de constructions actuels dits « fixes », devenus pour le moins obsolescents, cherchent des réponses émanant de l’économie circulaire. Cette myopie actuelle de la notion de déchet semble alors détrôner tout le principe de démontabilité. Durabilité, flexibilité, désassemblage, adaptabilité, déconstruction, réversibilité… sont tant de termes qui doivent s’imposer à notre nouvelle culture de la conception et construction dite « cradle to cradle ». Traversant les échelles, du plus fixe (structure, site) au plus flexible (spatialité, enveloppe), le bâtiment se résume alors par une superposition de strates indépendantes les unes des autres. En bout de chaîne, le cycle de vie du bâtiment se referme ; les matériaux devenus alors source directe de réemploi : ablation de la démolition en résulte.

L’objectif de ce travail est de sensibiliser et d’informer les architectes et autres acteurs de la construction des opportunités qu’offrent de telles pratiques. Une approche systémique qui semble soutenir de grands concepts architecturaux dépassant la théorie vers une pratique, encore qualifiée de science jeune mais illustrant pour autant des résultats prometteurs. Additionnels au cycle de vie fermé, comment quantifier cette approche circulaire, sur quels critères s’appuyer ?

A new architectural paradigm ?!

Our current so-called "fixed" modes of construction, which have become obsolete to say the least, are looking for answers emanating from the circular economy. This current short-sightedness of the notion of waste seems to dethrone the whole principle of demountability. Durability, flexibility, disassembly, adaptability, deconstruction, reversibility... are so many terms that must be imposed on our new culture of design and construction known as "cradle to cradle". Crossing the scales, from the most fixed (structure, site) to the most flexible (spatiality, envelope), the building is then summed up by a superimposition of layers independent of each other. At the end of the chain, the life cycle of the building closes; the materials then become a direct source of reuse: resulting in the removal of the demolition.

The aim of this work is to raise awareness and inform architects and other construction actors of the opportunities offered by such practices. A systemic approach that seems to support great architectural concepts that go beyond theory towards a practice, still qualified as a young science but nevertheless illustrating promising results. In addition to the closed life cycle, how can this circular approach be quantified, which criteria should be used ?