Etude exploratoire sur le choix professionnel : devenir soignant en service de Soins Palliatifs

Abstract

Ce mémoire tente de comprendre et d’analyser la manière dont se développent les motivations internes des infirmiers à choisir de s’orienter vers le secteur des soins palliatifs. Le travail de recherche s’inscrit dans le cadre de l’approche psychodynamique et plus précisément, nous avons utilisé le test projectif TAT-Thematic Apperception Test- ainsi que l’analyse de discours pour interpréter le recueil des expériences et du récit de vie des sujets sélectionnés. Un recensement de la littérature a tenté de retracer le plus fidèlement possible le cadre d’étude que sont les soins palliatifs afin d’objectiver notre regard. Nous avons donc pu aisément sélectionner des indices expliquant les motivations internes sous-tendant le choix vocationnel quant à l’exercice du métier de soignant en soins palliatifs. Nous avons alors mené des analyses se basant sur des critères motivationnels précis axés sur des corpus recueillis aléatoirement auprès d’infirmiers exerçant dans le service des soins palliatifs de divers services hospitaliers liégeois. Il ressort de cette étude la mise en évidence d’un lien commun entre les sujets quant aux motivations expliquant le choix de se diriger vers l’exercice de ce métier. Une grille a donc été conçue de manière à rendre aussi précise et claire que possible une analyse et une compréhension des motivations internes des intervenants les poussant à exercer dans le domaine des soins palliatifs. Il ressort de notre étude que les différents indicateurs de notre grille d’analyse démontrent un facteur comportemental commun. De plus les mécanismes de défense se révèlent être un indicateur essentiel ou non négligeable à l’adaptation du soignant face à la surcharge émotionnelle propre à ce secteur. Les cliniciens ont désormais la possibilité de comprendre de manière pertinente le parcours personnel et professionnel des soignants, ce afin de les aider ensuite à mettre en place des solutions afin d’éviter un épuisement professionnel mais également en vue d’améliorer davantage des compétences professionnelles auprès des patients en fin de vie.