La génération automatique de textes en presse écrite : historique problématisé, questions d'éthique et analyse de contenu

Abstract

Dès 2010, les technologies de génération automatique de textes ont fait leur apparition en presse écrite. Ces « robots-journalistes », déjà bien ancrés aux États-Unis, ont petit à petit été introduits en Europe. La France s’est révélée comme un acteur précurseur, mais d’autres pays européens ont désormais suivi le mouvement. Comme nous le détaillerons à travers les exemples de SudPresse et de Mediafin, la Belgique constitue à ce jour un nouvel acteur non négligeable dans le domaine du journalisme automatisé. Ce travail est divisé en trois sections distinctes qui permettront d’aborder les questions essentielles relatives aux technologies de génération automatique de textes en presse écrite. Le premier chapitre dressera un historique problématisé de leur utilisation, notamment en Belgique. Il offrira une base historique et théorique permettant de cerner au mieux les enjeux éthiques, déontologiques et légaux explorés dans la deuxième section de ce travail. Dans ce second chapitre, nous poserons également la question suivante : générateurs automatiques de textes en presse écrite, menace ou opportunité ? Le troisième chapitre consistera en une étude de contenu d’articles générés automatiquement par SudPresse, qui nous donnera l’occasion de mettre en lumière la valeur ajoutée des journalistes. Ces trois sections permettront d’établir une série de propositions concernant le journalisme automatisé à l’attention des entreprises médiatiques, des sociétés de génération automatique de textes et des représentants de la déontologie journalistique.