Les lésions gastriques chez les chiens de traîneau lors des courses de longue distance

Abstract

Les chiens de traîneau ont 50 à 70% de risques de développer des lésions gastriques à la suite d’un effort intense. La pathophysiologie de ces lésions est complexe et encore mal comprise. Néanmoins, plusieurs hypothèses sont avancées, telles que l’altération de la circulation sanguine de l’estomac, l’augmentation du cortisol circulant, ou encore l’augmentation de l’acidité gastrique. Les molécules antiacides comme l’oméprazole et la famotidine sont efficaces pour diminuer la prévalence et la sévérité des lésions gastriques. Lors des courses de longue distance l’oméprazole présente cependant une meilleure efficacité.

Un questionnaire a permis de mettre en évidence l’importance accordée par les mushers et les vétérinaires aux lésions gastriques. Sur le terrain, la gestion de cette pathologie relève plus de la prévention que du traitement. Hors de France, les antiacides sont le principal moyen de prévention lors des courses. Une réglementation française plus stricte oblige les professionnels des chiens de traîneau à se tourner vers les compléments alimentaires et la phytothérapie.

Bien que les études sur les lésions gastriques soient multiples et que les professionnels du chien de traîneau gèrent au mieux cette pathologie sur le terrain, de nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir. La présence d’un lien de cause à effet entre l’hypercholestérolémie, l’hypergastrinémie et les lésions gastriques, l’existence d’une sensibilité raciale à ces lésions ou encore l’efficacité réelle de la phytothérapie sur ces chiens n’ont pas encore été prouvées.