Composition du microbiote chez le chien et le chat. Changements observés en fonction de l'état d'embonpoint et de l'alimentation

Abstract

Dans les pays industrialisés, l’obésité est la forme la plus courante de désordre nutritionnel chez les animaux de compagnies. Le tube digestif abrite un ensemble de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes qui constituent le microbiote intestinal. Son rôle est de mieux en mieux connu et les chercheurs tentent aujourd’hui de comprendre les liens entre les déséquilibres du microbiote et certaines pathologies comme l’obésité. Certains vétérinaires préconisent des régimes avec des teneurs élevés en protéines en vue d’une perte de poids mais les effets de ces régimes sur le microbiote et les modifications engendrées au niveau du métabolisme des animaux sont encore mal connus. Chez les chiens, de plus grande diversités et richesses de bactéries sont observées chez les animaux sains par rapport aux animaux obèses. Les principaux phylums relevés sont ceux des Firmicutes, des Bacteroidetes et des Fusobacteria mais leur proportion au sein d’un microbiote et la composition de ceux-ci varient selon l’état corporel et le régime alimentaire. La composition d’un régime alimentaire affecte la composition du microbiote. Les changements sont surtout observés parmi les phylums Firmicutes et les Bacteroidetes. La teneur en protéine semble influencer significativement le microbiote surtout en ce qui concerne les animaux obèses. Une plus grande abondance de Firmicutes est observée lors de régime riche en protéines. Chez les chats, les Firmicutes, les Bacteriodetes et les Proteobacteria semblent être les principaux phylums qui composent le microbiote. Le chat obèse semble avoir une abondance moins importante de Firmicutes et d’Actinobacteria et une abondance plus importante de Bactériodetes par rapport aux chats sains. Un régime avec restriction calorique semble avoir un effet sur les phylums des Firmicutes, des Bacteriodetes et des Actinobacteria. L’abondance des Actinobacteria semble augmenter alors que celle des Bacteriodetes semble diminuer. Seule la composition relative du Phylum des Firmicutes semble être modifiée mais pas l’abondance relative de ce Phylum au sein du microbiote.