Les caractéristiques de l'électroacupuncture et son utilisation comme protocole analgésique chez les équidés

Abstract

Le confort des animaux est devenu un élément essentiel de la médecine vétérinaire. La caractérisation de la douleur permet d'adapter le protocole analgésique. Parmi les options thérapeutiques, les molécules pharmacologiques présentent de nombreux inconvénients : effets secondaires, produits stupéfiants, etc… D’autres méthodes ont alors été recherchées, dont l’acupuncture, une médecine millénaire. Elle est fondée sur la notion de Chi, un flux d’énergie circulant le long de méridiens. Initialement basée sur des données empiriques, il a fallu attendre le milieu du XXème siècle pour que la recherche scientifique s’intéresse à ses effets analgésiques. La structure des points d’acupuncture s’avère être particulière d’un point de vue histologique (nombreuses structures nerveuses, vasculaires et cellulaires), ce qui les rendrait plus excitables que d’autres parties du corps. La stimulation de ces points, qu'elle soit mécanique (acupuncture) ou électrique (électroacupuncture), serait à l’origine de la cascade physiologique menant à l’effet analgésique. L’électroacupuncture se fait via une unité d’électroacupuncture reliée à des aiguilles métalliques. Le courant qui va les traverser et permettre la stimulation est caractérisé par 4 paramètres : la fréquence, l'intensité, la durée de l’impulsion électrique et la durée du traitement. Les études ont démontré que l’ajustement de ces paramètres les uns par rapport aux autres permet d’obtenir une analgésie efficace et durable, sans accoutumance du patient. En équine, des protocoles ont été étudiés pour certaines pathologies comme les douleurs thoraco-lombaires ou lors d’interventions chirurgicales (castration). Ces derniers pourraient alors servir de point de départ à la mise en place d’un protocole au sein de la faculté. Chaque équidé étant différent, il faudra donc s'adapter au cas par cas.