Etude d'un programme d'épidémiosurveillance de l'Encéphalite à Tiques en Belgique

Abstract

L’encéphalite à tiques est depuis quelques années une maladie émergente dans plusieurs pays d’Europe. La maladie est causée par un virus transmis par la tique. Le cycle de transmission pour permettre une bonne circulation du virus est complexe ; faisant intervenir un vecteur : la tique, des hôtes réservoirs tels que des petits rongeurs, des cervidés et l’environnement. Au fil des années, la maladie a pu apparaitre en Europe grâce à plusieurs facteurs comme le réchauffement climatique ou encore l’augmentation de la population hôte réservoir. Actuellement, chaque cas d’infection par le virus de l’encéphalite à tiques peut contribuer à définir de nouvelles zones à risque pour cette maladie. A ce jour, seulement dix cas ont été diagnostiqués chez l’Homme en Belgique et une preuve de la circulation du virus dans la faune sauvage a été démontrée. C’est pourquoi, suite à de nombreux cas rapportés dans des pays voisins comme la France, l’Allemagne ou les Pays-Bas, la Belgique est à risque d’émergence d’encéphalite à tiques. L’épidémiologie et la surveillance sont deux points essentiels pour prévenir et comprendre les risques sanitaires de l’apparition de cette maladie. Le suivi de l’évolution de la maladie et du virus, la détection de l’introduction du virus sur de nouveaux territoires ainsi que la compréhension du cycle de transmission et des causes multifactorielles de l’expression de la maladie sont nécessaires pour prévenir une augmentation de son incidence. L’étude d’un programme d’épidémiosurveillance est une solution pour éviter la propagation de la maladie dans le pays. La mise en place d’un comité « One Health », des mesures de prévention contre les morsures de tiques ainsi qu’une communication des risques aux autorités et à la population font parties des démarches à suivre pour une bonne prévention contre l’encéphalite à tiques.