Gestion des pneumothorax traumatiques et spontanés chez le chien

Abstract

Le pneumothorax chez le chien peut être d’origine spontanée ou traumatique. Son diagnostic s’effectue grâce au signalement, à l’anamnèse, à l’examen clinique, ainsi que via des examens complémentaires ou procédures tels que l’échographie thoracique, la thoracocentèse, la radiographie thoracique, la tomodensitométrie et la thoracoscopie. Le traitement conservatif consiste en la réalisation d’une ou plusieurs thoracocentèses et/ou en la pose de drains thoraciques. Le traitement chirurgical, quant à lui, s’effectue via thoracotomie ou chirurgie thoracoscopique. Des alternatives à la chirurgie existent, tels que les ports d’accès pleuraux ou la pleurodèse. Des complications peuvent survenir lors du traitement du pneumothorax. Lors de pneumothorax traumatique, le pronostic est excellent lorsque la prise en charge est assez précoce. Concernant le pneumothorax spontané, les taux de mortalité et de récidive sont nettement inférieurs après traitement chirurgical en comparaison au traitement conservatif.

Les dossiers médicaux de 52 cas de pneumothorax diagnostiqués chez des chiens ont été examinés dans le cadre d’une étude rétrospective. Parmi ces cas, 85% étaient d’origine traumatique, touchant principalement les petits chiens, contre 15% d’origine spontanée, concernant surtout les chiens de grande taille. Les pneumothorax spontanés étaient majoritairement traités chirurgicalement par sternotomie médiane et lobectomie pulmonaire et présentaient un haut taux de récidive après traitement conservatif seul. Au contraire, les pneumothorax traumatiques étaient plus souvent traités conservativement avec un faible taux de récidive, sauf en cas de lésions thoraciques importantes où une thoracotomie intercostale s’est avérée nécessaire. Globalement, les cas de pneumothorax traités par chirurgie présentaient un taux de récidive de 8,3 % et un taux de mortalité de 7,7 %.