Cicatrisation par seconde intention : le miel est-il une solution d'avenir aux problématiques des plaies équines ?

Abstract

Le miel est un produit utilisé depuis longtemps. Aujourd’hui, son utilisation regagne en popularité. Sa composition complexe, provenant d’une transformation du nectar de fleur par les abeilles, lui confère des propriétés physicochimiques intéressantes pour la cicatrisation. La combinaison de son osmolarité, de son pH acide, de son peroxyde d’hydrogène, de sa défensine-1 ainsi que le méthyglyoxal pour certains miels, en fait un pansement adéquat à différents types de plaies. Grâce à son effet antibactérien, il peut agir sur diverses bactéries avec des efficacités variables selon la source florale du miel utilisé. Son action inhibitrice sur les biofilms permet de traiter des plaies chroniques et l’effet antiprolifératif pourrait agir sur les tissus de granulation exubérants des chevaux. Les pansements au miel pourraient aussi participer à l’atténuation de la douleur. Certaines synergies permettent d’accroitre son efficacité et de diminuer les concentrations nécessaires. Cependant, pour conserver ses capacités, il nécessite une conservation optimale voire un contrôle de sa composition s’il n’est pas stérile ou de qualité médicale. C’est un élément complexe qui n’est pas encore totalement compris, mais ses propriétés en font une aide à part entière dans la guérison des plaies.