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Faculté de Médecine Vétérinaire
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Nanotechnologies dans l'industrie agro-alimentaire : atouts et risques pour le consommateur

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Jaubert, Rachel ULiège
Promotor(s) : Hornick, Jean-Luc ULiège
Date of defense : 2-Jul-2020 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/9659
Details
Title : Nanotechnologies dans l'industrie agro-alimentaire : atouts et risques pour le consommateur
Author : Jaubert, Rachel ULiège
Date of defense  : 2-Jul-2020
Advisor(s) : Hornick, Jean-Luc ULiège
Committee's member(s) : Diez, Marianne ULiège
Moula, Nassim ULiège
Language : French
Number of pages : 56
Discipline(s) : Life sciences > Veterinary medicine & animal health
Institution(s) : Université de Liège, Liège, Belgique
Degree: Master en médecine vétérinaire
Faculty: Master thesis of the Faculté de Médecine Vétérinaire

Abstract

[fr] Les nanoparticules existent dans la nature : après une éruption volcanique, un feu de forêt ou produites par la combustion des hydrocarbures. On les trouve dans les aliments à l’état naturel : la micelle de la caséine du lait, les lactoglobulines ou sous forme de composé organique comme l’ovotransférine de l’oeuf.
Elles sont depuis longtemps utilisées de façon empirique dans la coloration des vitraux, l’industrie du verre ou la sidérurgie.
Depuis une trentaine d’années des nanomatériaux manufacturés sont utilisés dans plusieurs domaines : l’électronique, l’automobile, l’aéronautique, les médicaments, les cosmétiques…
Encore très récemment, une start-up israélienne (Sonovia Ltd) tente de créer des masques et des textiles résistants au coronavirus, en les imprégnant de nanoparticules d’oxyde de zinc, qui sont de puissants agents antimicrobiens et antiviraux. (Solomon, 2020).
Leur présence est également croissante dans l’industrie agro-alimentaire. Cependant la place réelle qu’elles occupent dans ce domaine est encore floue car, à l’heure actuelle, aucun moyen de quantification n’est officiellement inscrit dans la législation. De plus, l’absence d’harmonisation entre les différents pays pour définir les nanomatériaux rend le signalement de leur présence difficile, bien que les différents pays industriels tentent de remédier à ce problème. Les nanomatériaux sont définis selon des critères bien précis tels que leur taille, leurs dimensions ou encore leur distribution dans le produit qui les contient.
Par ailleurs toutes les nanoparticules n’ont pas les mêmes propriétés ni le même comportement lorsqu’elles sont présentes dans un matériau inorganique ou dans un tissu biologique. Ces variations s’expliquent par des différences de nature, de réactivité de surface, de solubilité, de structure, ce qui va amener à les classer en différentes catégories.
Ces propriétés, qui sont spécifiques aux nanoparticules et qui sont absentes parmi des matériaux de taille non nanométrique, ont amené les industriels à s’intéresser de plus près à ces nouvelles technologies. Ainsi différents secteurs de l’alimentation visent à profiter des avantages qu’elles offrent : par exemple l’amélioration du rendement des cultures ; l’obtention d’emballages plus
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résistants de façon mécanique mais offrant également une plus grande sécurité d’un point de vue biologique, grâce à des propriétés antibactériennes, antivirales ou antifongiques ; l’amélioration des qualités nutritionnelles ou organoleptiques des aliments.
Cependant une question essentielle qui se pose est la toxicité potentielle des nanoparticules, d’autant plus que les consommateurs sont de plus en plus méfiants vis-à-vis des denrées alimentaires proposées par les industriels, ayant encore à l’esprit les crises sanitaires précédentes telles que la crise belge de la dioxine en 1999, la présence de viande de cheval dans des lasagnes de boeuf en 2013 ou encore la crise de la vache folle qui a débuté dans les années 90.
Pour évaluer les lésions qu’elles pourraient provoquer dans l’organisme, une fois ingérées ou inhalées, des scientifiques ont étudié leur devenir à partir du moment où elles sont absorbées et la façon dont elles interagissent avec les différents tissus et cellules de l’organisme.
A l’heure actuelle encore trop peu d’études à ce sujet ont été menées et le recul n’est pas suffisant pour prédire de façon certaine les risques sur la santé des consommateurs.
En revanche des études plus poussées ont été menées sur le dioxyde de titane, qui se trouve dans certains aliments en tant qu’additif alimentaire telles que les confiseries, ainsi que dans les emballages, et les résultats se rejoignent sur une toxicité potentielle. Il pourrait notamment provoquer l’apparition de cancer du côlon chez l’homme, et sa toxicité serait potentialisée par sa fraction nanoparticulaire. Il a d’ailleurs été interdit en tant qu’additif alimentaire en France cette année.
Un autre aspect à prendre en compte pour évaluer les risques que représente la présence des nanoparticules dans l’alimentation est leur quantification et leur suivi à chaque étape de la chaîne alimentaire. Pour ce faire, des lois ont été mises en place pour obliger les industriels à déclarer la présence des nanoparticules dans leurs produits, par exemple avec l’étiquetage de la mention [nano]. Mais à l’heure actuelle ces lois sont rarement respectées, ce qui peut s’expliquer par les lacunes citées précédemment, à savoir d’une part l’absence de définition précise des nanoparticules, et d’autre part par l’absence d’une méthode de quantification officielle, bien que plusieurs méthodes existent et se perfectionnent au fil des années. On peut par exemple citer la microscopie électronique, la microscopie optique ou encore la microscopie à force atomique.
Finalement, l’utilisation des nanotechnologies présentent certes un atout majeur dans le secteur de l’agro-alimentaire. Cependant des zones floues restent à éclaircir, principalement sur les risques qu’elles pourraient représenter pour le consommateur.


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Author

  • Jaubert, Rachel ULiège Université de Liège > Master méd. vété.

Promotor(s)

Committee's member(s)

  • Diez, Marianne ULiège Université de Liège - ULiège > Dpt. de gestion vétérinaire des Ressources Animales (DRA) > Nutrition des animaux de compagnie
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  • Moula, Nassim ULiège Université de Liège - ULiège > Dpt. de gestion vétérinaire des Ressources Animales (DRA) > Dpt. de gestion vétérinaire des Ressources Animales (DRA)
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