Ours et biomimétisme, un traitement pour l'atrophie musculaire humaine ?
Cour, Cécile
Promotor(s) : Schurmans, Stephane
Date of defense : 2-Jul-2020 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/9673
Details
Title : | Ours et biomimétisme, un traitement pour l'atrophie musculaire humaine ? |
Author : | Cour, Cécile |
Date of defense : | 2-Jul-2020 |
Advisor(s) : | Schurmans, Stephane |
Committee's member(s) : | Desmet, Christophe
Pirottin, Dimitri Bureau, Fabrice |
Language : | French |
Discipline(s) : | Life sciences > Veterinary medicine & animal health |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en médecine vétérinaire |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Médecine Vétérinaire |
Abstract
[fr] L'atrophie musculaire est une réponse physiologique à une période d'immobilisation. Elle se manifeste, par exemple, chez l'homme alité durant une période prolongée, lors d'immobilisation d'un membre ou encore chez les astronautes sous effets de la microgravité. Pourtant, l'ours qui hiberne et qui n'effectue aucune activité ni ne mange pendant des mois, parvient à conserver sa masse musculaire. Ce mammifère semble donc avoir développé des mécanismes qui lui permettent de résister à ce phénomène de perte musculaire. Le but de cette étude est de synthétiser tous les mécanismes de préservation musculaire de l'ours découverts jusqu'à aujourd'hui afin de démontrer que l'atrophie musculaire pourrait être traitée grâce au biomimétisme.
Ainsi, il a été démontré que durant l'hibernation l'ours parvenait à favoriser le maintien de sa masse musculaire et de sa force de contraction en diminuant son métabolisme, en supprimant la protéolyse et en diminuant sa protéosynthèse. Cette capacité est véhiculée par son sérum et est transmissible entre différentes espèces. On a aussi une réorganisation des substrats énergétiques durant l'hibernation avec utilisation préférentielle des lipides et mise en réserves du glycogène dans les muscles qui lui permettrait de conserver sa capacité de mobilisation musculaire en plus de l'intégrité de son muscle. Tout ceci est finement régulé par une réorganisation génique et par différentes voies de signalisation dont les mécanismes ne sont pas encore tous connus. Bien que beaucoup de zones d'ombres subsistent, l'étude des mécanismes d'épargne musculaire de l'ours en hibernation constitue un futur prometteur pour guérir l'atrophie musculaire humaine.
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