Florenville : quelle vocation pour le paysage d'une ville tentaculaire ? Analyse et conditions d'écriture

Abstract

Pour reprendre Bernardo Secchi, "la ville diffuse, dispersée, sera l'icône du 21e siècle". En effet, cette notion très récente reflète un mode de vie, une culture qui se traduit souvent en Belgique par l'expression : "Le belge a une brique dans le ventre". Or, ce mode d'extension urbain, caractérisé par un émiettement vaste du bâti, comporte souvent beaucoup de risques sur les plans territorial, paysager, économique et social. Dans de nombreuses situations aujourd'hui, la campagne se dévitalise dans l'attente de son occupation par la ville diffuse. C'est le cas notamment de la ville de Florenville en Gaume, région de Belgique qui présente une richesse, une diversité et qualité paysagère exceptionnelle. L'étude de ce territoire ne se fera non pas en mélancolie mais en devenir, une étude profonde de reconnaissance des qualités paysagères et bâties ainsi qu'une évaluation de son potentiel futur en termes de développement dans ce contexte à fort caractère paysager. Il s'agira d'analyser comment le territoire a évolué avec ces nouveaux modes d'implantations et l'impact de ses nouvelles typologies bâties sur le paysage (villas 4 façades et grand jardin). La notion de limite interviendra dans la détermination de la place du paysage dans le développement urbain afin de voir jusqu'où peut-il encore accepter ces modifications. Comment peut-on requalifier la ville et sa périphérie en recréant des liens entre le contexte paysager, le bâti et le non-bâti ? Ce travail de lecture critique de la culture bâtie ainsi que son évolution, et ensuite de réinterprétation me semble être un rôle important de l'architecte dans un contexte qui m'est familier.