Evaluation des performances de production et de reproduction du cheptel bovin laitier en élevage biologique en Europe

Abstract

Le nombre de fermes biologiques a augmenté depuis la 2ème moitié du 20e siècle en conséquence de la demande de plus en plus importante des consommateurs pour les aliments produits selon le cahier de charge de l’agriculture biologique (AB). Le Règlement (UE) 2018/848 du Parlement Européen et du Conseil impose, entre autres, un choix de race adapté au système AB. Un bon nombre de paramètres dans la gestion de l’élevage sont différents de l’élevage conventionnel, notamment en ce qui concerne l’alimentation et les traitements vétérinaires. Pour permettre une production laitière élevée, la vache Holstein est largement répandue en Europe. La question de sa légitimité en AB est posée puisque la Holstein permet une haute production uniquement dans un système standardisé avec une alimentation riche en énergie et protéines. Cette revue a pour objectif d’évaluer les performances de production et de reproduction des bovins laitiers AB en Europe. La production laitière en élevage AB est plus faible que son penchant conventionnel. La composition, très dépendante de multiple facteurs, varie selon la race. Il n’est pas possible d’imputer sa variation uniquement au type d’élevage. Les résultats des taux de cellules somatiques présentes dans le lait sont très divergents. Cela laisse penser que l’impact de la gestion est plus élevé, plutôt que le type d’élevage. En termes de reproduction, les paramètres choisis ont été l’âge au 1er vêlage et l’intervalle vêlage-vêlage, tous les deux non différents en fonction du type d’élevage. Cependant, au sein même des élevages AB, les races autochtones ont une meilleure fécondité. Beaucoup d’articles ne prennent pas en compte tous les facteurs de gestion pouvant modifier les résultats. Outre la production laitière et les performances de reproduction (âge au 1er vêlage et intervalle vêlage-vêlage), il n’est pas possible d’affirmer une unique tendance pour l’élevage AB.