Comparaison des plans d'action élaborés au Grand-Duché de Luxembourg et en Wallonie contre la pollution aux nitrates en provenance de sources agricoles dans les eaux souterraines

Abstract

Avant la mise en place des procédés industriels de fixation d’azote atmosphérique, la fixation symbiotique et l’épandage de fertilisants organiques représentaient les principales sources d’azote pour l’agriculture. Suite à la mise au point du procédé Haber-Bosch au début du XXe siècle, l’utilisation d’engrais synthétique s’est généralisée. De nos jours, les pratiques agricoles, surtout en termes de gestion de l’azote, jouent un rôle souvent important sur la qualité de l’eau des aquifères. En effet, un apport trop important de fertilisant sur les terres agricoles, peut causer la lixiviation du nitrate vers les eaux souterraines. Étant donné que les nappes aquifères représentent souvent une ressource en eau importante pour l’alimentation en eau potable et qu’une concentration trop élevée en nitrate peut être nuisible pour la santé humaine, il est préférable que les ressources en eaux souterraines soient le moins possible polluées par le nitrate. La norme de potabilité a été fixée à 50 mg/L par l’Organisation mondiale de la santé. La problématique des nappes aquifères soumises à une pollution trop élevée en nitrate n’est pas une problématique récente. En effet, la Directive européenne « nitrate », qui vise à réduire la pollution induite par les nitrates à partir de sources agricoles est entrée en vigueur en 1991. Cependant cette problématique persiste encore actuellement au sein de l’Union européenne. Le Grand-Duché de Luxembourg fait partie des pays dans lesquels cette problématique persiste. Ce travail aura donc l’intention de comprendre les causes et mécanismes principaux de la contamination aux nitrates dans les eaux souterraines et d’analyser pourquoi cette pollution persiste au grand-Duché de Luxembourg. Ensuite ce mémoire essayera également de résumer le programme de gestion durable de l’azote en agriculture, mis en place en Wallonie, pour pouvoir le comparer avec la stratégie menée au Luxembourg, afin de mieux cerner les avantages et désavantages de chacune d’entre elles. En tant que cas d’étude, ce travail traitera le cas du puits « Eschbour », situé à l’est de Junglinster au Grand-Duché de Luxembourg, qui subit une forte pollution causée par le nitrate. Ce travail tentera finalement d’élaborer un plan d’action spécifique pour la gestion durable de l'azote en agriculture dans la zone d'alimentation de ce captage.