Développement lexical et catégorisation chez les enfants présentant une déficience intellectuelle
Lemmens, Louise
Promotor(s) : Comblain, Annick
Date of defense : 31-Aug-2020/8-Sep-2020 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/10323
Details
Title : | Développement lexical et catégorisation chez les enfants présentant une déficience intellectuelle |
Author : | Lemmens, Louise |
Date of defense : | 31-Aug-2020/8-Sep-2020 |
Advisor(s) : | Comblain, Annick |
Committee's member(s) : | Attout, Lucie
Majerus, Steve |
Language : | French |
Number of pages : | 112 |
Keywords : | [fr] Catégorisation [fr] Catégorisation lexicale [fr] Lexique [fr] Développement lexical [fr] Fonctions exécutives [fr] Déficience intellectuelle [en] Categorization [en] Lexical development [en] Intellectual disability |
Discipline(s) : | Social & behavioral sciences, psychology > Treatment & clinical psychology |
Target public : | Researchers Professionals of domain Student General public Other |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en logopédie, à finalité spécialisée en communication et handicap |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Abstract
[fr] La compréhension des mécanismes d’acquisition lexicale est une condition essentielle à la mise en place de programmes d’intervention adaptés et efficaces dans ce domaine. Bien que le développement du vocabulaire de l’enfant tout-venant soit étudié depuis de nombreuses années au sein de la littérature, il n’en va pas de même pour l’enfant présentant une déficience intellectuelle. Comment ces enfants acquièrent-ils de nouveaux mots ? De quelle manière développent-ils de nouveaux concepts ? Utilisent-ils des stratégies et mécanismes qui leur sont propres ? Ces questions soulèvent un enjeu clinique et éducatif.
Dans un objectif d’optimisation de l’apprentissage, nous avons tenté de mieux comprendre les mécanismes sous-tendant le développement lexical et la catégorisation chez les enfants présentant une déficience intellectuelle. La relation avec le fonctionnement exécutif a été abordée via l’administration de tests adaptés aux limites de la déficience intellectuelle. Les stratégies de catégorisation utilisées préférentiellement par ce type de population ont également été étudiées par des tâches expérimentales d’apprentissage de nouveaux mots imaginaires (pseudo-mots). Finalement, le dernier intérêt de recherche de cette étude concernait les conditions favorables à l’apprentissage de nouveaux mots. Plus précisément, nous avons manipulé la distance conceptuelle (proche vs. éloignée) entre les items d’apprentissage et de généralisation.
Les résultats de cette étude ont permis d’obtenir des réponses à ce propos et d’éclairer certaines questions de recherche essentielles. Une corrélation entre la catégorisation de nouvelles relations et les fonctions exécutives a pu être mise en évidence. La mémoire de travail et la flexibilité se révèlent être des domaines en lien avec les capacités à découvrir de nouvelles relations entre les mots, par analogie. L’étude des stratégies et mécanismes utilisés par les enfants présentant une déficience intellectuelle dans l’apprentissage de nouveaux mots a également mené à des résultats intéressants. Nous observons la présence d’un biais perceptif, normal dans le développement typique du jeune enfant, mais qui persiste chez les enfants plus âgés présentant une déficience mentale. La présence de celui-ci augmente d’ailleurs avec le degré de sévérité de la déficience. L’étude de l’apprentissage de nouvelles relations nous a permis de mettre en évidence l’utilisation de stratégies différentes en fonction du niveau de fonctionnement intellectuel. Alors qu’une stratégie mature et efficiente est observée chez les enfants de plus haut fonctionnement (AM=5;6-6 ans, AC=15;5 ans), les enfants de plus faible niveau cognitif (AM=4-4;6ans, AC=10;6 ans) semblent dépassés par la demande cognitive nécessaire à la réalisation d’analogies. Par conséquent, ils fournissent des réponses au hasard. Finalement, la manipulation de la distance conceptuelle n’aura donné aucun résultat en faveur d’une distance proche ou éloignée. Les enfants avec une déficience intellectuelle catégorisent des nouveaux mots indépendamment de la distance conceptuelle présente entre les items d’apprentissage et de généralisation.
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