De la vipérine pour les toitures végétales et du numérique pour l'étude des interactions avec les butineurs
Degaillier, Séverine
Promotor(s) : Mahy, Grégory ; Francis, Frédéric
Date of defense : 24-Aug-2020 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/10483
Details
Title : | De la vipérine pour les toitures végétales et du numérique pour l'étude des interactions avec les butineurs |
Author : | Degaillier, Séverine |
Date of defense : | 24-Aug-2020 |
Advisor(s) : | Mahy, Grégory
Francis, Frédéric |
Committee's member(s) : | Monty, Arnaud
Haubruge, Eric Michez, Adrien Yunus, Sami |
Language : | French |
Number of pages : | 72 |
Keywords : | [fr] Succès de reproduction [fr] Toiture végétale [fr] Toiture verte [fr] succès de pollinisation [fr] Echium vulgare [fr] éthique écologique [fr] Facilitation de la pollinisation [fr] reconnaissance d'images [fr] Sciences participatives [fr] interaction plante-pollinisateur [fr] Sedum acre |
Discipline(s) : | Life sciences > Environmental sciences & ecology |
Target public : | Researchers Professionals of domain Student General public Other |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en bioingénieur : gestion des forêts et des espaces naturels, à finalité spécialisée |
Faculty: | Master thesis of the Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT) |
Abstract
[fr] Fragmentation des habitats naturels, urbanisation et perte de biodiversité, sont des mots clés définissant ce début de siècle. Heureusement, certaines initiatives se développent afin de rendre les villes plus accueillantes pour la biodiversité, comme la création de toitures végétales. Afin d’optimiser leur installation et d’assurer la croissance de communautés végétales pérennes et autonomes, la dynamique de reproduction d’une espèce native est étudié. Echium vulgare L. est une espèce rudérale, mellifère et entomogame qui pourrait être capable de perdurer sur une toiture végétale et d’être un sujet important dans l’attraction des butineurs. Cette hypothèse a été testée sur une toiture verte extensive située à Gembloux (Belgique), au travers de deux aspects distincts : le succès de la pollinisation et le succès de la reproduction. Le succès de la pollinisation a été étudié en fonction de la phénologie, tandis que le succès de la reproduction a été testé en fonction de l'exposition au soleil, de la profondeur du substrat, de la phénologie et de la densité florale de la communauté végétale environnante.
Pour réduire le caractère destructif de cette étude sur la communauté d’Arthropodes de la toiture, les identifications des pollinisateurs sont réalisées à l’aide de photographies des insectes pris au vol et d’applications mobiles de reconnaissance d’images (Seek et ObsIdentify). De plus, afin de promouvoir les pratiques non létales et d’amener une réflexion éthique sur la capture d’insectes à des fins de conservation, les performances de ces deux logiciels sont évaluées sur base d’images des pollinisateurs d’E. vulgare et d’images d’insectes épinglés d’espèces similaires (Bombus lapidarius, Bombus terrestris, Bombus pascuorum, Metasyrphus corollae et Episyrphus balteatus). L’influence du groupe entomologique ciblé (Bourdon, Syrphe), du contexte d’acquisition d’images (terrain, collection), de l’appareil photographique utilisé (smartphone, appareil numérique), de l’angle de capture et du niveau de zoom sur la résolution taxonomique et les précisions des identifications sont évalués.
Le nombre moyen de visiteurs (bourdons et syrphes) par plant d’E. vulgare est resté constant sur toute la période d’observation. La sécheresse du printemps 2020 a gravement affecté le succès de reproduction des cohortes de mai. La cohorte de juin a quant à elle montré un succès de reproduction probant, prouvant donc qu’E. vulgare est capable de se reproduire sur les toitures végétales mais pas de résister à une période de sécheresse extraordinaire lorsque ses individus sont en phase de floraison.
Les insectes butineurs observés ont été identifiés à l’aide des applications Seek et ObsIdentify. L’application ObsIdentify a révélé de meilleurs résultats que Seek. Le premier a été en mesure d’identifier correctement plus de 80% des images de terrain de bourdons et plus de 50% de celles des syrphes jusqu’à l’espèce. L’application Seek a quant à elle identifié un peu plus d’un tiers des images de terrain de syrphes (40%) et de bourdons (32%). Les images d’insectes épinglés ont été mal identifiées comparées aux images de terrain. Enfin, il est recommandé de photographier les insectes du haut et de profil à l’aide d’un appareil photographique numérique pour optimiser les résultats des identifications. Cette étude montre ainsi qu’il est possible d’étudier les interactions plantes-pollinisateurs à l’aide de photographies et donc de diminuer les impacts négatifs de la recherche sur les communautés d’insectes.
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