« On essaye de s'ajuster par des rencontres et de faire comprendre la réalité de chacun » : la collaboration entre les écoles fondamentales et les Services Résidentiels pour Jeunes.

Abstract

L’Agence pour une Vie de Qualité (AVIQ) définit les jeunes appartenant à la catégorie 140 comme suit : « Troubles caractériels, présentant un état névrotique ou prépsychotique et nécessitant une éducation appropriée » (Minotte, 2015, p.3). En Région wallonne, des Services Résidentiels pour Jeunes (SRJ) accueillent et hébergent des enfants appartenant à cette catégorie, suite à une décision du SAJ/SPJ ou sur base volontaire. Ces enfants, qui sont scolarisés au sein d’écoles ordinaires ou spécialisées, sont au centre de diverses problématiques. Par conséquent, leur prise en charge au sein d’une classe crée un environnement appelant à une réflexion d’un travail commun entre les professionnels qui gravitent autour du jeune.

La présente recherche met en évidence la communication et la collaboration entre les différents acteurs travaillant au sein de SRJ (éducateurs, directeurs, psychopédagogues, etc.) et les acteurs du monde scolaire (enseignants, directeurs, etc.). Plus précisément, en prenant appui sur la sociologie pragmatique, elle cherche à comprendre la façon dont les protagonistes (l’enfant, le SRJ et l’école fondamentale) règlent leurs disputes.