Comprendre et promouvoir l'agrobiodiversité fonctionnelle des lombriciens en Wallonie

Abstract

Depuis plusieurs années, il est constaté que l’agrobiodiversité des sols est impactée par les pratiques culturales des différents types d’agriculture (le labour et les intrants synthétiques sont le plus souvent pointés du doigt). Les vers de terre forment l'un des groupes les plus importants de la macrofaune du sol et jouent un rôle majeur dans les écosystèmes agricoles. (Bouthier et al., 2014) Dans cet ouvrage, le potentiel de différentes pratiques agricoles, regroupé dans 4 modalités distinctes (l'agriculture biologique, l'agriculture de conservation, mais aussi leur combinaison face à l’agriculture conventionnelle classique) est évalué pour mobiliser l’abondance des vers de terre, leur diversité (groupes écologiques et stades) et leur contribution aux différents services écosystémiques du sol. Les 24 parcelles étudiées se situent en Wallonie, sur un sol limoneux à drainage normal ou ralenti. Les fonctions écologiques qui sont abordés sont la stabilité des agrégats (slake test), l’activité de nourrissage biologique (bait lamina test) et une évaluation visuelle du sol (structure, texture, couleur, mottes, racines, etc). Cette étude est dirigée par une approche systémique, à l’image de ce que prône l’agroécologie. Le type de pratiques et le contexte pédologique n’affectent pas les résultats. Des tendances de corrélation entre vers de terre et fonctions écologiques sont montrées. D’autres recherches plus précises et plus longues doivent avoir lieu.