Revalidation de la limonite

Abstract

L’espèce minérale limonite, apparaissant dès 1813 dans le « Handbuch der Mineralogie », est décrite par Haussmann comme étant des oxy-hydroxydes de fer jaunâtre, fréquemment amorphes. Celle-ci a été sujette à diverses controverses qui ont conduit à son abandon durant le 20ème siècle. Une collection de limonite provenant de Belgique et du monde (Amérique, Europe, Afrique), détenue par le département de Minéralogie de l’Université de Liège, a été étudiée via différentes méthodes analytiques actuelles (Diffraction de rayon X, XRF, infra-rouge, Perte au feu, Mössbauer) afin de définir minéralogiquement la limonite. Les résultats ont permis de quantifier le taux d’hydratation du fer, identifier les principales phases minéralogiques et montrer plus particulièrement la présence de goethite comme oxyde de fer cristallin et la présence d’une phase « amorphe ». Cette dernière a été comparée à cinq boues de pouhon permettant ainsi de définir la phase « amorphe » présente dans certains échantillons. La méthode spectroscopique Mössbauer a plus précisément pu mettre en évidence la différence entre goethite et ferrihydrite, étant ainsi une méthode particulièrement prometteuse pour définir minéralogiquement la limonite.