Typologie des échouages, causes de mortalité des cétacés et étude sur Brucella spp. dans le Nord de la France de 1995 à 2020
Polaert, Raphaëlle
Promotor(s) : Jauniaux, Thierry
Date of defense : 6-Sep-2021 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/12859
Details
Title : | Typologie des échouages, causes de mortalité des cétacés et étude sur Brucella spp. dans le Nord de la France de 1995 à 2020 |
Translated title : | [fr] Typologie des échouages, causes de mortalité des cétacés et étude sur Brucella spp. dans le Nord de la France de 1995 à 2020 |
Author : | Polaert, Raphaëlle |
Date of defense : | 6-Sep-2021 |
Advisor(s) : | Jauniaux, Thierry |
Committee's member(s) : | Alvera Azcarate, Aida
Frederich, Bruno Das, Krishna |
Language : | French |
Number of pages : | 61 |
Keywords : | [fr] échouages [fr] cétacés [fr] Brucella |
Discipline(s) : | Life sciences > Aquatic sciences & oceanology |
Research unit : | Laboratoire de Morphologie et Pathologie |
Name of the research project : | Typologie des échouages, causes de mortalité des cétacés et étude sur Brucella spp. dans le Nord de la France de 1995 à 2020 |
Target public : | Researchers Professionals of domain Student |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en océanographie, à finalité approfondie |
Faculty: | Master thesis of the Faculté des Sciences |
Abstract
[fr] Dans ce travail, nous avons mis en évidence les principales lésions et causes de mortalité des
cétacés échoués le long du littoral nord français entre 1995 et 2020. Pour illustrer les causes de
mortalité des cétacés, le marsouin commun (Phocoena phocoena) a été utilisé comme animal
de référence. Des autopsies ont été réalisées et des échantillons d’organes ont été prélevés sur
les cadavres selon un protocole standard. Etant donné que la baie sud de la mer du Nord étudiée
est une région à forte pression anthropique, les observations post-mortem les plus fréquentes
comprenaient les marques de filet, les contusions sous-cutanées et musculaires, l’émaciation,
le parasitisme respiratoire (voies respiratoires et vaisseaux sanguins) et gastrique, la pneumonie
aigüe, la congestion et les œdèmes pulmonaires. Les deux principales causes de mortalité furent
les captures accidentelles dans les filets de pêche (40,5%) et les processus infectieux (40%),
suivis par l’émaciation (9,7%) et la prédation par le phoque gris (Halichoerus grypus) (5,4%).
La distribution annuelle des échouages est très hétérogène. Les captures ont été majoritairement
observées en mars et avril sur les individus échoués et leur incidence semble avoir clairement
augmenté. Les processus infectieux, déduis dans la plupart des cas d’une pneumonie aigüe
associée à une infestation parasitaire sévère, apparaissent toute l’année. De nouvelles causes de
mortalité ont pu être mises en lumière, notamment l’émaciation seule et la prédation par le
phoque gris. Globalement, on assiste à une augmentation des échouages observée depuis ces
deux dernières décennies, qui peut s’expliquer par le déplacement à grande échelle de la
population de marsouins communs depuis la partie nord jusqu’à la baie sud de la mer du Nord.
Cette augmentation est également fortement influencée par d’autres facteurs tels que
l’augmentation des captures accidentelles, le manque de nourriture provoquant l’émaciation des
espèces et les attaques émergentes des phoques gris. La part des activités humaines a donc été
une source de mortalité majoritaire dans notre large échantillon. Dans la même lignée, ces
activités anthropiques de plus en plus fréquentes et plus ou moins proches des mammifères
marins apportent une problématique lorsque l’on considère le potentiel zoonotique de la
brucellose, qui touche aujourd’hui environ 12% des mammifères marins échoués dans le Nord
de la France. Dans ce rapport, et afin d’en savoir plus sur Brucella spp., nous avons testé
plusieurs animaux afin de connaître son incidence ces cinq dernières années. Son mode de
transmission étant encore hypothétique, nous nous sommes penchés sur la présence de la
bactérie dans les parasites respiratoires d’individus échoués afin de démontrer leur potentiel
rôle dans la transmission de la maladie. Ceci nous a permis de constater que nous pouvons
désormais penser à une place prépondérante des parasites dans le cycle de vie de Brucella spp..
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