La digitalisation des tâches des avocats de l'Ordre des Barreaux Francophones et Germanophone est-elle leur alliée incontournable ou leur rivale en devenir ?

Abstract

A l’heure actuelle, notre époque moderne impose de plus en plus de digitalisation dans la plupart des professions. Le métier d’avocat, bien que considéré comme un métier restant assez « traditionnel », n’est pas épargné par ce phénomène, encore davantage amplifié suite à la crise COVID-19. Différents outils de LegalTech ont été développés ces dernières années afin de tenter de répondre aux exigences et aux besoins découlant de cette inexorable évolution.

La première partie du présent travail rassemble une série d’études et de rapports réalisés à propos de la question de la digitalisation de la profession d’avocat ainsi que celle du système judiciaire, que ce soit avant ou pendant le COVID-19. Cette revue de littérature constate et conclut effectivement à une évolution dans le travail des avocats et du système judiciaire.

La seconde partie de ce travail se concentre sur la réaction et le ressenti des avocats face à cette nouvelle façon de travailler, ainsi que leur opinion concernant l’avenir de leur profession. Dans cette optique, 19 avocats, tous inscrits à l’O.B.F.G., mais différents par leur âge, leur barreau, leur spécialisation et la taille de leur cabinet, ont été interrogés. Les entretiens réalisés démontrent les disparités entre les différentes spécialisations et mettent en évidence certaines limites à la digitalisation de la profession.

La troisième partie de ce mémoire confronte la théorie avec la pratique. Les différentes questions de recherche sont abordées et analysées d’un point de vue critique, au vu des importantes divergences entre description théorique et vision pratique sur le terrain.

En conclusion, de nombreuses améliorations doivent être mises en place, principalement au niveau de la digitalisation de la Justice, pour permettre aux avocats de travailler de façon plus efficiente et pour les aider à numériser certaines tâches journalières n’apportant aucune plus-value à leur travail.