Le potentiel participatif citoyen dans le nucléaire en France ou comment rendre l'atome plus « convivial » et « démocratique », l'étude de cas du projet Cigéo, controverse autour de l'enfouissement des déchets radioactifs à Bure
Da Silva, Mickaël
Promoteur(s) : Denayer, Dorothée ; Hennaut, Samuel
Date de soutenance : 6-sep-2021 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/13148
Détails
Titre : | Le potentiel participatif citoyen dans le nucléaire en France ou comment rendre l'atome plus « convivial » et « démocratique », l'étude de cas du projet Cigéo, controverse autour de l'enfouissement des déchets radioactifs à Bure |
Auteur : | Da Silva, Mickaël |
Date de soutenance : | 6-sep-2021 |
Promoteur(s) : | Denayer, Dorothée
Hennaut, Samuel |
Membre(s) du jury : | Melard, François
Stassart, Pierre M |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 139 |
Mots-clés : | [fr] Nucléaire [fr] Participation citoyenne [fr] Potentiel participatif [fr] Démocratie [fr] Convivialité |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en sciences et gestion de l'environnement, à finalité spécialisée en interfaces sociétés-environnements |
Faculté : | Mémoires de la Faculté des Sciences |
Résumé
[fr] Au regard de sa trajectoire historique, le nucléaire français peut être qualifié de monopole politico-scientifique, voir uniquement scientifique, avec une expertise centralisée et une participation citoyenne « confinée » : un nucléaire semblant « non-convivial » et incompatible avec toutes formes de démocratie. En parallèle, son développement s’est accompagné d’une production permanente de la confiance par des « ouvertures », comme les créations d’instances indépendantes ou l’arrivée d’une participation du public comportant limites et défauts. Ces ouvertures, en plus des incidents, ont constamment provoqué un sentiment d’outils de « gouvernance de l’espace public », bien plus que d’outils de participation chez le citoyen, pour au final produire l’effet inverse d’une confiance visée. Pourtant, il existe des raisons de penser qu’il y a une concordance entre nucléaire et participation. En effet, le nucléaire semble une industrie comme une autre, comportant des risques ; le public est concerné et la confiance semble impossible, car elle est brisée et vaine ; et il y a, certes, un arsenal juridique avec des défauts, mais c’est aussi le cas pour les EneR où le public est impliqué.
De ce constat flagrant, il semble intéressant de se pencher sur le potentiel participatif de cette énergie. Dans cette optique, une enquête qualitative fut entreprise par l’étude du projet Cigéo, projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure ; dans une démarche du particulier au général, en analysant le projet (citoyens, acteurs et participation) afin d’en tirer diverses réflexions et questionnements ouvrant ce potentiel, puis d’y proposer des solutions.
Deux points majeurs ressortent. D’une part, ce potentiel est ouvert par divers axes : par les défauts et la complexité réelle des formes de participation ; par les décalages et oppositions possibles de perception du public (champs d’expertise citoyenne, vecteurs de la peur, confiance, radicalité) et d’opinions entre acteurs au sein de la participation (risque, centralité de la connaissance, objectifs) ; par les relations entre participation institutionnalisée et auto-mobilisation ; par les notions de bonne foi, de stratégie et de compétences dans ces oppositions ; et par les liens entre public-participation-projet dessinant un réseau d’interrelations. Tous ces éléments posent ainsi des questions de fond et de forme de la participation ; de son impact sur le projet, le public et sur la « fabrique » de démocratie) ; et des questions d’équilibre entre institutionnalisée et auto-mobilisation, « d’acteur idéal » et d’enjeux.
D’autre part, il semble alors primordial pour l’ensemble des acteurs, et dans un souci démocratique et convivial, d’améliorer la participation actuelle et de développer la collaboration « politique et scientifique » structurelle et de projet. Pour ce faire, cette dynamique devra suivre ces mots d’ordre : s’adapter, s’entourer, varier les actions et rechercher le perpétuel équilibre, pour « tendre » vers l’idéal démocratique et la convivialité, dans une forme de logique pragmatico-démocratique. Une dynamique « par » et « pour » la maximisation des leviers de la participation, à l’image de l’intérêt (au sens curiosité), des relations, des savoirs, des compréhensions, et la levée des freins comme l’opposition.
Ces réflexions ouvrent alors des problématiques juridiques, économiques et logistiques d’application opérationnelle et structurelle ; d’échelles administratives et de pouvoir ; et d’idéal de Société dans la manière et la capacité de faire des choix. Elles ouvrent aussi diverses perspectives : s’attarder sur les intérêts, pour chacun des acteurs de l’implication, dans leur potentiel de « levier » ; se pencher sur un couplage éventuel de la réflexion entre EneR et nucléaire ; voire même prendre à bout de bras un défi colossal, celui du système idéal politique de Société et guidé par une double démarche, à la recherche d’une participation citoyenne adaptée et d’un nouveau système politique complémentaire et idéal.
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