Étude du développement des compétences scripturales de neuf élèves canadiens de 2e primaire ayant suivi un module d'enseignement de l'écriture selon Calkins

Abstract

Nous vivons aujourd’hui dans une société dans laquelle la place de l’écrit grandit. « L’écriture est importante à l’école, parce qu’elle est importante à l’extérieur de l’école, et non pas l’inverse. » (Emilia Ferreiro, 2002, p. 42) En 1968, Murray a soulevé une question fondamentale : « Pourquoi n’enseigne-t-on pas à écrire aux jeunes la manière dont les écrivains professionnels écrivent ? » Il a ainsi attiré l’attention sur le fait que tous les écrivains — qu’ils soient journalistes, écrivains de fiction, scientifiques ou historiens — doivent s’engager dans un processus d’écriture. Les écrivains professionnels collectent des données, des idées et les organisent. Ensuite, ils rédigent, ils relisent, ils révisent, ils éditent. Le processus d’écriture est une compétence qui s’apprend. C’est, entre autres, sur ces idées que Lucy Calkins s’est appuyée pour mettre en place un dispositif d’enseignement : les ateliers d’écriture. À travers ses ateliers, Calkins vise une approche authentique de l’écriture et des composantes de son processus. Afin de soulever les caractéristiques d’un enseignement qui permet de favoriser le développement scriptural des élèves, ce projet de recherche consiste à analyser les productions d’élèves participant à des ateliers d’écriture inspirés de Lucy Calkins. Ce dispositif étant très rare en Belgique, nous avons donc réalisé cette recherche en collaboration avec une enseignante canadienne chevronnée, titulaire d’une classe de 2e année primaire. Les productions de 9 élèves de sa classe ayant des niveaux de développement scriptural variables ont été choisies par l’enseignante. Afin de pouvoir observer l’évolution des élèves, l’analyse porte sur différentes productions recueillies à des moments-clés de l’enseignement. La première production nous a servi de prétest et la production finale de post-test. Entre ces deux tests, nous avons analysé une production « intermédiaire » de ces 9 élèves sélectionnés par l’enseignante. Afin d’objectiver l’analyse, nous avons créé une grille d’observation. Nous avons tiré divers éléments de conclusion grâce aux analyses réalisées.