Apprentissage implicite de nouvelles conversions grapho-phonémiques chez l'adulte dyslexique et l'adulte normo-lecteur
Codron, Adèle
Promoteur(s) : Poncelet, Martine
Date de soutenance : 30-aoû-2021/7-sep-2021 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/13335
Détails
Titre : | Apprentissage implicite de nouvelles conversions grapho-phonémiques chez l'adulte dyslexique et l'adulte normo-lecteur |
Auteur : | Codron, Adèle |
Date de soutenance : | 30-aoû-2021/7-sep-2021 |
Promoteur(s) : | Poncelet, Martine |
Membre(s) du jury : | Attout, Lucie
Morsomme, Dominique |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 71 |
Mots-clés : | [fr] dyslexie [fr] self-teaching [fr] lecture [fr] écriture [fr] orthographe [fr] apprentissage implicite |
Discipline(s) : | Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en logopédie, à finalité spécialisée en communication et handicap |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Résumé
[fr] Depuis ces vingt dernières années, différentes études testent la possibilité d’un apprentissage implicite déficitaire chez les individus dyslexiques. Les résultats sont toutefois mitigés (van Witteloostuijn et al., 2017). Or, il est désormais connu que des troubles phonologiques sont observés chez la majorité des dyslexiques, enfants (White et al., 2003) comme adultes (Ramus et al., 2003). Cependant, la théorie de l’auto-apprentissage (Share, 1995) postule que la constitution d’un stock lexical orthographique se fait à partir du codage et recodage phonologique des mots. La lecture automatique serait donc le résultat d’apprentissage explicite et d’expositions répétées aux images orthographiques.
Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle l’apprentissage implicite, qui permettrait d’extraire et de généraliser les codes de conversions grapho-phonémiques, serait défaillant chez les individus DL.
Pour ce faire, nous avons testé 32 participants (16 dyslexiques (DL) et 16 normo-lecteurs (NL)) étudiant à l’université de Liège et ayant validé au moins une année.
À partir d’une tâche d’apprentissage explicite de huit mots italiens où certaines séquences ne suivaient pas les codes de conversion grapho-phonémique de notre langue (graphies irrégulières), les participants devaient écrire sous dictée d’autres mots contenant ces graphies. Nous mesurions si les graphies apprises précédemment de manière explicite étaient transférées et généralisées (= apprentissage implicite) à un contexte différent le jour de l’apprentissage (J0) et sept jours après (J+7).
Nos résultats montrent en premier lieu que l’apprentissage explicite des mots est plus difficile pour le DL. Ensuite, le groupe DL parviendrait plus difficilement à transférer inconsciemment les nouvelles relations grapho-phonémiques à J0. Enfin, nos analyses montrent qu’à J+7, les participants DL produisaient plus d’erreurs de production de graphies cibles, que ce soit pour les mots issus de la liste d’apprentissage explicite que pour les mots transferts.
Nos conclusions vont dans le sens d’un apprentissage implicite défaillant pour les individus dyslexiques qui interférerait sur la généralisation des relations grapho-phonémiques.
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