Comment les travailleurs séniors vivent-ils les formations en termes d'effets identitaire, motivationnel, didactique et socio-relationnel ?

Abstract

L’objectif premier de cette recherche est de récolter le vécu subjectif des travailleurs séniors. D’après les données récoltées par l’Organisation de Coopération et de Développement Économique plus communément appelée l’OCDE, en 2017, le taux d’emploi des travailleurs âgés de 55 à 64 ans est de 49,7% en Belgique (OECD, 2018). Ce qui fait de notre pays l’un des six membres de l’OCDE à avoir un taux d’emploi des travailleurs âgés le plus faible. Nous rejoignons le bas du classement avec la Pologne, la Turquie, la Grèce, la Slovénie et le Luxembourg (Wels, 2019). L’auteur nous informe également que l’âge de départ à la retraite en Belgique pour les femmes est de 60,1 ans et 61,7 ans pour les hommes. Face à ces constatations, plusieurs chercheurs (Hansez et al. 2005 ; Legacé et Lesemann, 2003) ont mis en avant les conséquences sociétales de cette sous-représentation des séniors en emploi. Parmi ces conséquences impactant notre société, nous retenons que l’inactivité des séniors, impactera considérablement le financement de la sécurité sociale dans le futur ainsi qu’une diminution de la main d’œuvre dans divers secteurs spécifiques. Afin de contrer ces effets négatifs les travaux des chercheurs Bertrand et al. (2010), mettent en avant la formation comme solution de maintien des séniors en emploi. C’est donc dans cette optique que nous menons ce travail de recherche. Nous avons donc pour objectif de récolter le vécu des travailleurs séniors en formation afin que les acteurs de la formation des adultes puissent proposer des séquences de formation significatives pour tous.