La réforme du Pacte pour un enseignement d'excellence en Belgique, et plus précisément l'instauration d'un tronc commun, suscite-t-elle l'adhésion des enseignants de l'enseignement secondaire inférieur ?

Abstract

La Fédération Wallonie-Bruxelles se situe actuellement au cœur d’une refonte signifiante de son système éducatif, grâce aux réformes mises en œuvre dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence. Parmi les réformes décidées, l’allongement du tronc commun est une mesure notable. Auparavant, les élèves suivaient tous le même parcours jusqu’en deuxième année de l’enseignement secondaire, et l’orientation avait donc lieu à quatorze ans (pour les élèves n’ayant pas redoublé). À partir de la troisième secondaire, les élèves sélectionnaient une filière d’enseignement aboutissant à des opportunités différentes de parcours. Cette réforme propose diverses mesures comme l’allongement de la période commune d’une année (ce qui reporte l’âge de l’orientation à la quatrième secondaire) ainsi que la redéfinition des référentiels et d’autres mesures d’accompagnement. En conséquence, cette recherche a pour objet l’étude quantitative des représentations des enseignants issus de l’enseignement secondaire inférieur ordinaire (1e, 2e et 3e secondaire) concernant la réforme du tronc commun en Fédération Wallonie-Bruxelles. Sur base d’un cadre théorique, un questionnaire a été créé en vue d’évaluer la perception des enseignants sur différents aspects : le redoublement, les filières, leur adhésion, leur vision du changement, l’implémentation de la réforme, et son impact sur le système ou encore sur leur identité professionnelle. Les échelles ont été mises à l’épreuve de tests de validité, et les données extraites ont permis de déterminer les représentations sur la réforme, son contenu et sa mise en place.