Étude des liens entre le climat disciplinaire et les performances scolaires en mathématiques

Abstract

Ce mémoire s'intéresse aux liens entre le climat disciplinaire et les performances en mathématiques des élèves. Dans le cadre de cette recherche, nous émettons l'hypothèse que l'école, en tant qu'unité sociale (Bressoux, 1994), joue un rôle non négligeable dans les performances des élèves qu'elle accueille. Dans un système comme la Fédération Wallonie-Bruxelles où la ségrégation scolaire est importante, un climat disciplinaire favorable permet-il d'améliorer le niveau de compétence des élèves? De multiples auteurs citent les travaux d'Edmonds (1979) comme fondateurs des recherches sur les effets-écoles (Bissonnette et al., 2006 ; Bressoux, 1994 ; Van Damme et al., 2006). Il a pu isoler cinq facteurs influençant l'efficacité des écoles, facteurs parmi lesquels on retrouve un climat disciplinaire, sécuritaire et ordonné. Cette hypothèse est soutenue par Hattie (2009) qui estime que la diminution des comportements perturbateurs a une ampleur d'effet moyen de 0,34 sur les performances des élèves. Les enquêtes PISA ont montré qu'un lien significatif était observable entre discipline et performances en compréhension de l'écrit (OECD, 2019) dans tous les pays, même sous le contrôle du profil socio-économique des élèves et des écoles. En mathématiques aussi, ce lien a été montré de manière significative par Cheema et Kitsantas (2014) ou Sortkær et Reimer (2018). Au départ des données PISA 2012, ce mémoire a pour but d'étudier de manière quantitative la corrélation entre discipline et performances, l'impact du climat disciplinaire sur les scores en mathématiques à l'aide de régressions multi-niveaux et les potentiels effets d'interactions avec des variables telles que le genre, le statut d'immigration, le type d'enseignement suivi ou la ruralité des établissements. Enfin, nous désirons montrer que le climat disciplinaire possède un effet net important, et non seulement un effet joint à d'autres variables de contrôle.