La couleur dans la médecine moderne : autour de Jean Fernel (1497-1558)

Abstract

Les multiples manifestations de la couleur dans la médecine de la première Modernité invitent l’historien à interroger cette présence dans les discours et dans les pratiques médicales. Ce mémoire se propose d’étudier la manière dont Jean Fernel (1497-1558), médecin et humaniste, auteur de l’Universa medicina, s’empare de la couleur dans le cadre de son projet médical. À la jonction de l’ordre « ancien » (aristotélicien) et de l’ordre « nouveau » (newtonien) des couleurs, alors que les savoirs chromatiques anciens se diffusent sous l’impulsion de l’imprimerie, Jean Fernel évolue à un moment propice pour repenser la place de la couleur dans le cadre de la santé, de la maladie, des humeurs et des qualités. Cette étude suppose de retourner aux théories et pratiques médicales concernant la couleur développées dans le cadre de la médecine hippocratique et galénique. Elle suppose également de questionner la place de la couleur au sein de l’épistémologie fernelienne.