Le gaspillage alimentaire à hauteur d'une chaîne de grande distribution : exemple de Carrefour Belgique

Abstract

Le gaspillage alimentaire fait partie des inquiétudes croissantes de notre société dans le cadre de la prise de conscience mondiale du problème environnemental. Les consommateurs sont régulièrement pointés du doigt dans de nombreuses études comme étant directement responsables d’une grande partie des déchets alimentaires. Ce constat est partiel, car leurs comportements sont fortement influencés par des pratiques en amont, des contraintes logistiques (emballages, transport …) jusqu’aux pratiques promotionnelles des distributeurs (offres au rabais, achats de gros, etc.). Positionnés en aval des producteurs (qui ne font pas l’objet de ce travail), les distributeurs en sont tout à fait conscients et doivent rechercher l’équilibre entre leurs contraintes économiques, les réglementations officielles et leur propre engagement quant à la durabilité. D’un point de vue de l’impact sur l’environnement et la société, il apparaît que la prévention agissant sur toute la chaîne d’approvisionnement en amont – c’est-à-dire la logistique (politique de stockage, disposition en magasin …) – est plus efficace que les actions correctives de traitement des déchets. Sans pour autant négliger les campagnes d’information du consommateur sur les conséquences de son comportement individuel, c’est sur ces actions préventives que peuvent se concentrer les efforts des distributeurs. L’exemple de Carrefour Belgique montre qu’il existe une panoplie significative d’actions à mettre en place tout au long de la durée de vie d’une denrée alimentaire, actions axées entre autres sur les invendus générés en magasin, le don aux banques alimentaires ou au final, le devenir des déchets.