Travail personnel: Campagne de mesure sur le chenal algal pilote, alimentation et surveillance quotidienne du chenal ensuite monitoring et bilans

Abstract

Le chenal algal à haut rendement (CAHR) est une technique d’épuration des eaux usées basé sur une vie symbiotique de plusieurs espèces qui sont maintenues en mouvement dans le système grâce à une agitation mécanique continue (ZOUHIR. F 2004). Cette technique d’épuration des eaux est pratiquée dans plusieurs pays d’Europe notamment l’Espagne, la France et la Belgique et aussi dans certains pays d’Afrique de l’Ouest comme le Maroc et la Tunisie. Dans le but de contribuer à la modélisation de ce type de dispositif, plusieurs scénarios ont été réalisés, l’un des scénario ayant fait l’objet de ce travail pendant lequel nous avons étudiés les performances épuratoires de ce système en menant une campagne d’observations et de mesures au phytotron du campus d’Arlon sur le dispositif pilote s’y trouvant et nous avons par la suite fait des analyses au laboratoire des ressources hydriques du campus d’Arlon des différentes solutions à l’entrée et à la sortie du chenal, ce qui nous a permis d’obtenir des résultats que nous avons interprétés. Il en ressort que cette technique d’épuration des eaux usées est assez performante. L’analyse de la solution d’entrée nous a donné une valeur de 1187 mgO2/l pour la DBO5, de 3621 mgO2/l pour la DCO et une valeur d’azote total et de phosphore total respectivement de 104mgN/l et 39.68mgP/l, et à la sortie filtrée du chenal nous avons obtenus les valeurs de 155mgO2/l pour la DBO5, de 999mgO2/l pour la DCO ainsi qu’une valeur de 81.3 mgN/l pour l’Azote total et une valeur de 23.2mgP/l pour le phosphore total ce qui confère à ce système une performance épuratoire de plus de 85% pour la DBO5 et d’environ 30% pour la DCO dans le cadre de notre campagne. La performance et la qualité de l’épuration dépend néanmoins de la charge organique de l’effluent brut. Le choix du temps de séjour est également conditionné par la charge organique à l’entrée du chenal. À l’issu de notre campagne de mesure nous avons eu une production d’environ 25Kg/jour/ha d’algues sec ce qui demeure néanmoins très bas en comparaison avec les résultats précédemment obtenus par d’autres auteurs. Le principal problème de ce système est la récupération des algues, mais avant ça il faudra tout d’abord optimiser les conditions de culture pour avoir une meilleure production d’algues et ensuite trouver des techniques moins coûteuses pour la récupération de ces algues