La réflexivité et son développement en formation initiale des puériculteur·trice·s.

Abstract

Actuellement, on reconnaît au métier de puériculteur·trice des compétences qui ne relèvent plus de compétences maternelles, mais qui se base sur des compétences et des connaissances solides (relationnelles, organisationnelles, réflexives). De plus, de nombreuses recherches montrent que la formation initiale est l’une des clés de voûte du développement de qualité des services de l’éducation et d’accueil des jeunes enfants (Pirard et al., 2015). Cependant, il ne suffit pas d’avoir un nombre important de connaissances ou de compétences pour être un·e « bon·ne professionnel·le », il est nécessaire d’avoir une réflexion sur, pour et dans sa pratique. Ce qui demande de développer une certaine réflexivité (Schön, 1994). En s’intéressant à la formation initiale de puériculteur·trice·s, cette recherche tente de comprendre la place que la réflexivité occupe dans les référentiels (curricula de formation), la mise en œuvre sur le terrain et enfin les perceptions des différents agents (enseignant·e·s, professionnel·le·s des milieux d’accueil et étudiant·e·s). Les données récoltées s’appuient sur le vécu des différents agents mais aussi sur des observations de terrain mettant en exergue les processus mis en place et les enjeux liés à la réflexivité. Notre recherche montre l’ambiguïté et la difficulté qui gravitent autour de ce sujet. De plus, elle met en lumière l’importance de créer des temps de réflexions pour professionnel·le·s et futur·e·s, les invitant chacun·e à se questionner de manière constructive sur leurs pratiques et leurs expériences.