Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : " étude de la dépense énergétique de repos et totale chez les patients bénéficiant de soins ambulatoires pour brûlure non sévère au CHU de Liège "

Abstract

CONTEXTE : La brûlure est un problème de santé publique avéré qui provoque une réaction de stress et d’hyper métabolisme conduisant à des risques de dénutrition et de carences, ce qui augmente le risque de complication. La littérature scientifique traite quasi exclusivement des patients présentant une surface corporelle brûlée >20%, nécessitant une hospitalisation. Les patients traités en ambulatoire, moins sévèrement atteints, sont peu étudiés et leurs spécificités nutritionnelles restent encore nébuleuses, particulièrement au niveau énergétique. Cette étude a pour objectifs de définir les besoins de la population, s’ils sont couverts spontanément et les potentiels facteurs de risques de dénutrition et de carence. MÉTHODE : Des patients brulés < 20% de SCB et nécessitant des soins ambulatoires ont été recrutés afin de réaliser une mesure de CI et de confronter les résultats avec les équations prédictives utilisées en hopital. Ces mêmes patients ont ensuite réalisé une anamnèse diététique afin de quantifier et d’évaluer les apports découlant de leur alimentation. RÉSULTATS : Il n’apparait pas clairement qu’une équation prédictive puisse remplacer de façon sûre et précise la calorimétrie indirecte pour évaluer la dépense énergétique des patients brûlés à moins de 20% de SCB. Cependant, une tendance pour une meilleure prédiction a été observée pour l’équation de Penn State et pour les recommandations maximales de l’ASPEN. Ensuite, chez toute la population, les habitudes alimentaires induisent un déficit en calories ou en protéines et aucun patient n’atteint tous ses besoins en micronutriments. Il n’a pas pu être mis en évidence que certaines caractéristiques rendaient la population plus à risque de présenter une dénutrition ou des carences potentielles. CONCLUSION : Cette étude ne permet ni de conclure, ni d’écarter une majoration des besoins chez les patients brûlés à moins de 20% de SCB. Cependant, il a été mis en évidence que les patients brulés étaient déficitaires en calories, protéines et micronutriments et ce en prenant en compte les besoins de l’individu sain. Or, deux équations prédictives pour patients en situation aigue présentent une prédiction proche de la calorimétrie mais ne peuvent être validées. Cela pourrait sous-entendre qu’une majoration des besoins est nécessaire en cas de brûlure peu importante, creusant davantage les déficits présents. Ces résultats renforceraient les conclusions d’un mémoire réalisé en 2019 et la suggestion de mettre en place une prise en charge diététique au sein de cette population.